Je vais entamer ma mission de nettoyage après le « désordre théologique » qu’a provoqué Jonah ce matin avec son exposé… Avant cela, permettez-moi de vous poser une question : imaginez que vous vous présentiez à l’embauche un jour dans une entreprise, et qu’on vous dise : « Dans notre boîte, il n’y a que deux fonctions officielles possibles : surveillant et serviteur, et les deux sont payés pareil. Vous préférez faire quoi ? ». Alors qu’est-ce que vous choisiriez ? Les plus spirituels d’entre nous répondent : « Serviteur, bien sûr », puisque telle est la réponse d’un bon chrétien… Mais c’est plutôt contre-intuitif, non ?
Alors pourquoi je vous raconte ça ? Parce que dans notre « business » qu’est l’Église chrétienne, il n’y a aussi que deux fonctions officielles possibles d’après la Bible (ce qu’on appelle aussi des charges ecclésiastiques, ou des offices), et quelles sont-elles ces deux fonctions ? Il n’y a pas cardinal, ni pape, ni abbé, ni moine, ni mère supérieure, ni même prêtre, mais seulement : surveillant et serviteur.
Dans l’épître aux Philippiens, l’apôtre Paul introduit sa lettre en disant : « À tous les saints [chrétiens] en Christ-Jésus qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres : Que la grâce et la paix vous soient données… » (Ph 1.1). Le mot « évêque » est la traduction du mot grec episcopos qui veut dire « surveillant », et qui désigne la même fonction que celle qui est parfois désignée sous d’autres termes comme « anciens », « bergers », « pasteurs »… (voir la série d’exposés sur ce sujet). L’autre mot dans cette salutation, c’est « diacres », qui est la traduction du mot diakonos, qui veut dire : « serviteur » ! Donc on voit clairement dans cette salutation qu’il y a deux fonctions officielles (deux charges ou deux offices) dans l’Église : surveillants et serviteurs.
Un autre passage du Nouveau Testament nous le confirme ; c’est un passage dans la première lettre de l’apôtre Paul à Timothée, où Paul énumère les qualités que l’on doit chercher à avoir si l’on veut exercer officiellement l’une ou l’autre de ces deux fonctions (1 Tm 3) : surveillant ou serviteur. Aucune autre fonction n’est mentionnée. Et je ne sais pas laquelle des deux est la mieux payée, puisque Paul dit d’un côté : « Que les anciens qui président bien soient jugés dignes d’un double honneur [salaire] » (1 Tm 5.17), mais d’un autre côté, il dit aussi : « Ceux qui ont bien exercé le diaconat s’acquièrent un rang honorable et une grande assurance dans la foi en Christ-Jésus » (1 Tm 3.13). Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est bien rémunéré !
« Serviteur » ou « diacre », ce n’est pas une fonction méprisable, humiliante ; bien au contraire, c’est une « belle activité » comme celle d’ancien (cf. 1 Tm 3.1), et c’est une fonction indispensable dans l’Église, comme j’aimerais vous en convaincre si ce n’est déjà fait. En tout cas, pour faire suite à l’exposé de Jonah de ce matin, on va regarder de façon un peu plus détaillée ce que c’est que la fonction de diacre dans l’Église, d’après la Bible. Et pour ça, on va se poser simplement deux questions : les diacres, c’est quoi ? Et : les diacres, c’est qui ?
Comme on vient de le voir, « diacre », c’est le titre donné à certaines personnes qui exercent une certaine fonction reconnue dans l’Église. On le voit dans le Nouveau Testament, et on le voit aussi dans l’histoire de l’Église depuis le tout début. Dans un document ancien appelé « La Didachè », qui remonte vraisemblablement à la fin du 1er siècle, on trouve 16 articles qui sont des exhortations adressées à l’église primitive, et dans une de ces exhortations notamment, il est dit ceci : « Élisez-vous des évêques et des diacres dignes du Seigneur, hommes doux et désintéressés, véridiques et éprouvés » (art. xv). Les diacres sont des « officiers » de l’Église depuis le début, à côté des anciens (et même sous leur autorité, comme on le verra dans un moment). On peut dire que le Seigneur Jésus, par le moyen de sa Parole (la Bible), nous enseigne à reconnaître ces deux fonctions officielles dans son Église.
D’accord. C’est une fonction officielle, reconnue dans l’Église depuis toujours. Une charge ecclésiastique importante puisque Jésus l’a voulue pour son Église. Mais c’est quoi le rôle des diacres dans l’Église ? Eh bien dans la mesure où « diacre » ça veut dire « serviteur », on peut déjà dire que c’est une fonction caractérisée par le service, et en cela, on peut distinguer la fonction des diacres de celle des anciens (des évêques), car les anciens ont une fonction caractérisée plutôt par l’exercice de l’autorité spirituelle dans l’Église, que ce soit, principalement, par l’enseignement de l’Église ou par le gouvernement de l’Église.
Alors comme Jonah l’a fait remarquer dans son exposé, le mot diakonos en grec est employé dans beaucoup de contextes différents, et il faut se référer, justement, au contexte, pour savoir si le mot désigne un serviteur au sens large ou un serviteur au sens technique ou ecclésiastique. Ce terme désigne tantôt tous les chrétiens (Jn 12.26), tantôt le détenteur de l’autorité civile (Rm 13.4), tantôt Jésus lui-même (Rm 15.8), tantôt Paul comme apôtre (Col 1.25), tantôt Timothée comme pasteur et enseignant (1 Tm 4.6). Dans tous les cas, les serviteurs sont au service de quelqu’un : de Jésus, de Dieu, des croyants ou de l’Église. Donc on peut dire, déjà à partir du sens de ce mot, que la fonction de diacre est une fonction de service, une fonction où l’on n’exerce pas l’autorité, mais où l’on se met au service d’une autorité.
Pourquoi aurait-on besoin d’une telle fonction reconnue dans l’Église ? Eh bien dans sa providence, Dieu a jugé bon d’inclure dans la Bible un récit où l’on voit en quelque sorte la genèse de cette fonction dans l’Église et les raisons originales de son apparition (Ac 6). Je veux surtout qu’on relève la nature du service qui était apparu si nécessaire que des gens ont dû être désignés et consacrés solennellement pour qu’ils s’en chargent. C’est un service matériel auprès des nécessiteux (en l’occurrence les veuves), qui est présenté comme une assistance et un complément au travail des apôtres (à savoir la prière et la parole, ou plus exactement le service [diakonia] de la parole).
Il est intéressant de remarquer l’analyse des apôtres : soit on trouve des assistants, soit ils délaissent la parole de Dieu (v. 2). L’option : « On peut laisser tomber le service des veuves » n’est pas sur la table. Les apôtres considèrent que c’est quelque chose d’important dans l’Église ! Alors vraisemblablement, comme l’a dit Jonah, il ne s’agit pas juste de distribuer de la nourriture. C’est une aide globale et organisée. Il s’agit d’être attentif aux besoins des pauvres, des vulnérables ; d’être leur porte-parole ; et d’être aussi la main de la communauté qui leur manifeste sa solidarité. Par extension, on peut supposer que ces proto-diacres étaient chargés de collecter les dons de l’Église, et de les gérer en vue de leur redistribution sous l’autorité des apôtres.
Ce passage est le seul dans la Bible où l’on trouve une description du travail diaconal. On sait que « diacre » est une fonction officielle et nécessaire dans l’Église, mais nulle part ailleurs peut-on trouver le cahier des charges du diacre. On doit procéder par déduction. Et c’est ce qui explique la diversité que l’on peut constater dans l’histoire par rapport à la compréhension exacte de ce ministère. Calvin estimait, par exemple, qu’il existait même « deux genres de diacres différents » (au sein d’un seul et même office, un peu comme les pasteurs et les anciens) : les administrateurs d’un côté (imaginez des comptables et des logisticiens), et les véritables « serviteurs » de l’autre (imaginez des aides-soignants et des assistantes sociales).
Je crois qu’on peut donc décrire cette fonction au moins un peu, comme j’ai essayé de le faire. Pour résumer, donc, on a dans l’Église les anciens (ou évêques) qui se distinguent par l’exercice de l’autorité spirituelle dans la communauté et auprès du monde, au nom du Christ, à travers l’enseignement (la transmission autoritaire, « professorale » de la Parole de Dieu) et le gouvernement de l’Église (la prise de décision concernant la conduite de l’église et l’exercice de la discipline, au niveau local comme au niveau synodal). Mais ce n’est pas suffisant. Il faut aussi, de l’autre côté, les diacres qui se distinguent, quant à eux, par l’exercice du service matériel (au sens large qui comprend l’entraide, la comptabilité, la logistique, l’administration…) dans la communauté et auprès du monde, au nom du Christ, à travers la gestion matérielle des dons et des biens de l’Église, et par leur redistribution selon l’orientation donnée par les anciens.
Allez, je me risque à une définition succincte : les diacres sont les assistants des anciens dans le soin pratique de l’Église. On peut prendre une illustration : disons que les officiers de l’Église sont chargés de représenter Jésus auprès de son Corps, l’Église. Alors on pourrait dire que les anciens représentent la tête (l’organe qui prend des décisions, qui prie, qui enseigne), tandis que les diacres représentent les bras (des membres extrêmement importants pour le soin du corps tout entier).
On a pu répondre, à peu près, à la question : les diacres, c’est quoi ? Maintenant, les diacres, c’est qui ? Dans Actes 6, lorsque le besoin s’est fait sentir d’avoir des assistants pour les anciens dans le soin pratique de l’Église, on peut voir que les apôtres ne sont pas prêts à charger n’importe qui « de cet emploi » (c’est un indice supplémentaire qui montre qu’il ne s’agissait pas seulement de servir à manger aux gens ! Vous imaginez ? « C’est la collation. Qui c’est qui peut couper la quiche ? On va élire sept personnes et leur imposer les mains… »).
Ils disent que les candidats doivent avoir une bonne réputation, et qu’ils doivent être remplis de l’Esprit-Saint (c’est-à-dire qu’ils doivent être reconnus pour être des gens sérieux dans la foi), et remplis de sagesse (c’est-à-dire des gens dont on pense spontanément qu’ils sont sages dans leur jugement et leurs décisions). Dans 1 Timothée 3, l’apôtre Paul énumère un certain nombre d’autres qualités (lire 1 Timothée 3.8-13). Pour synthétiser, on peut dire que les diacres doivent avoir une certaine expérience et une certaine maturité dans la foi ; ils doivent avoir la réputation d’être honnêtes et sages ; et ils doivent être fidèles dans leur vie personnelle et familiale, pour autant qu’on puisse en juger. En raison de la nature particulière de leur fonction, les diacres doivent savoir faire preuve de maîtrise de soi ; ils ne doivent pas être attirés par l’argent ; ils ne doivent pas pratiquer le commérage ; ils doivent être animés de compassion et d’un esprit de fraternité envers tous les chrétiens de l’Église, notamment ceux qu’on a du mal à aimer, bref, ils doivent être sympathiques !
Comme il s’agit d’une fonction dans l’Église, il est évident que c’est Dieu lui-même qui, en distribuant ses dons spirituels à l’ensemble des membres de l’Église, va en appeler certains à exercer le diaconat de manière officielle, et qu’il va les en rendre capables en les équipant et en sanctifiant, par l’Esprit-Saint, les aptitudes et les traits de caractère que ces personnes ont peut-être déjà (lire Rm 12.5-8).
Une question se pose, que Jonah a déjà abordée brièvement : une femme peut-elle être diacre ? C’est une question qui peut vous étonner. Il y en a qui diraient : mais oui bien sûr, et pourquoi pas ? Quelle misogynie ! Et d’autres qui diraient : mais ça ne va pas la tête ! Les diacres sont des officiers de l’Église, et seuls des hommes qualifiés sont autorisés à exercer une telle responsabilité auprès du peuple de Dieu. Bon. Je voudrais vous donner quelques éléments pour stimuler votre réflexion, mais avant tout je tiens à souligner que c’est une question qui est beaucoup débattue, et qu’on ne va pas aller au fond des choses aujourd’hui !
Il faut reconnaître tout d’abord qu’il y a eu des femmes-diacre dans l’Église depuis le tout début de l’ère chrétienne. Pline le Jeune était un sénateur romain qui a vécu au premier et au deuxième siècle ; et dans une lettre adressée à l’empereur en l’an 112, il dit ceci : « Pour découvrir quelle était la vérité [concernant le christianisme], j’ai jugé bon de faire torturer deux femmes esclaves qui étaient appelées des diaconesses. Mais je n’ai rien obtenu sinon des superstitions honteuses et démesurées. » Plus tard dans l’histoire de l’Église, on voit que des femmes-diacres aident les anciens et les pasteurs dans l’exercice de leur ministère (par exemple pour administrer le baptême aux femmes), et s’occupent en particulier des malades et des pauvres. Les historiens reconnaissent volontiers que dans l’Église primitive, des hommes et des femmes exerçaient officiellement le diaconat.
Cela ne pose aucun problème au regard de ce que dit la Bible, puisque (comme on l’a dit), la fonction de diacre n’implique pas l’exercice d’une autorité spirituelle dans l’Église (les diacres n’enseignent pas officiellement, ni ne gouvernent). Le cahier des charges tel qu’on peut le déduire du Nouveau Testament se résume, comme on l’a vu, à une assistance aux anciens dans le soin pratique de l’Église. Il n’y a aucune raison théologique ou anthropologique qui empêcherait une femme qualifiée de le faire.
Nous avons l’exemple semble-t-il assez explicite d’une femme-diacre dans Romains 16.1 : Phoebé. Il semble bien que Phoebé ait eu une fonction officielle dans l’Église et que cette fonction était désignée par le titre de « diacre » (diakonos, lire Rm 16.1-2). Elle est vraisemblablement celle qui a apporté la lettre de Paul aux chrétiens de Rome. Calvin lui-même dit à son sujet : « L’apôtre Paul la loue premièrement par l’office, parce qu’elle exerçait un ministère très honnête et très saint en l’Église de Dieu. […] Certes il faut aimer tous les membres du Christ, mais principalement porter révérence, aimer et honorer ceux qui ont un état public en l’Église. » (Commentaire sur Romains 16.1-2). Calvin fait remarquer par ailleurs, dans son Institution Chrétienne, que dans l’Église d’Éphèse à l’époque de l’apôtre Paul et du pasteur Timothée, il y avait un ordre de veuves qui pratiquaient le diaconat (Livre iv, chapitre iii, 9). Ces veuves, à condition qu’elles aient plus de soixante ans, s’engageaient au service de l’Église dans un ministère de prière et de soin des malades et des pauvres. Elles devaient être caractérisées par certaines qualités, elles aussi (lire 1 Timothée 5.9-10).
Donc des femmes qualifiées peuvent exercer le diaconat, semble-t-il, au moins dans un certain sens et avec une certaine reconnaissance officielle dans l’Église. Où est le problème, alors ? Le problème est de savoir si oui ou non, la fonction de diacre, ou la reconnaissance officielle de cette fonction, investit le diacre d’une autorité qu’il sera amené à exercer sur les autres membres de l’Église. Si oui, alors l’idée d’une femme-diacre contredirait les instructions claires du Nouveau Testament que l’on trouve notamment dans 1 Timothée 2.12. Si non, alors où est le problème ? On touche ici à la théologie de l’ordination, qu’on ne va pas aborder aujourd’hui !
Pour ma part, je pense que nous pouvons résoudre ce casse-tête en faisant deux choses par rapport aux diacres… Premièrement, nous devons nous assurer de la manière la plus claire possible que les prérogatives des diacres dans notre église n’empiètent pas sur les prérogatives des anciens. C’est-à-dire qu’il faut que ce soit évident pour tous que les diacres n’exercent pas d’autorité spirituelle dans l’Église et qu’ils exercent leur fonction sous l’autorité des anciens. Deuxièmement, nous devons nous assurer que la reconnaissance officielle de leur fonction ne prenne pas la forme d’une ordination qui leur conférerait une telle autorité spirituelle.
Dans le Nouveau Testament, la façon dont on installait quelqu’un dans une fonction officielle dans l’Église, c’était que les responsables de l’église prient pour cette personne en lui imposant les mains. Le symbolisme de l’imposition des mains est de « mettre à part » (de consacrer pour un usage saint), de manifester l’approbation d’une autorité supérieure (une forme d’accréditation et de bénédiction), et de confier une responsabilité. Il est important de faire cela, donc, en soulignant le fait, peut-être dans les questions d’engagement qui sont posées aux nouveaux diacres, que leur fonction est une fonction de service et non de gouvernement. Peut-être qu’on peut éviter le terme d’ordination (qui a une connotation catholique romaine, signifiant « conférer par un sacrement le pouvoir d’exercer le ministère apostolique ») et parler plutôt de consacrer, d’installer, ou même de commissionner des diacres…
Alors pour conclure. Dans notre « business », on a des surveillants et des serviteurs. Sauf qu’à l’heure actuelle, dans notre petite « start-up », on n’a que des surveillants qui sont officiellement reconnus. On n’a pas encore de serviteurs officiels. On a quand même pas mal de monde qui exerce des responsabilités dans notre petite église, et qui sont reconnus à ces fonctions, au niveau de la garderie, du club biblique, du site web, des sorties d’église, de la comptabilité… Et dans un sens large, toutes ces personnes sont déjà des diacres dans notre église. Si ces personnes se faisaient arrêter par un sénateur romain pour être torturées, je me demande si le sénateur ne dirait pas : « J’ai fait torturer telle ou telle personne qui est au service de l’Église Lyon Gerland pour assister les anciens dans le soin pratique de la paroisse ». Et c’est la définition d’un diacre, non ? Dans un sens, donc, on a des diacres, et je suis très reconnaissant à Dieu pour cela ! Mais dans un sens technique ou ecclésiastique, personne n’a encore été chargé solennellement de cette fonction dans l’église, et c’est notre désir et notre prière que plusieurs d’entre vous soient appelés par Dieu à cela.
À quoi ressemble l’appel de Dieu ? L’appel de Dieu commence par une reconnaissance des besoins de l’Église (« À chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune », 1 Co 12.7). Nous avons besoin de diacres pour la bonne marche de l’Église, pour sa croissance et pour son ministère. Ensuite, l’appel de Dieu, ça passe par une reconnaissance objective des qualités que Dieu met en avant dans sa Parole concernant les personnes qui vont exercer officiellement le diaconat. On ne devient pas diacre juste parce qu’on en a envie ! Ensuite, l’appel de Dieu passe par la reconnaissance de dons et d’aptitudes qu’une personne a reçus de Dieu. Cette reconnaissance procède du témoignage de notre propre conscience et de l’acquiescement manifeste de nos frères et sœurs chrétiens. C’est souvent quelqu’un qui va nous dire : « Eh, je pense que tu devrais être diacre. Je vois chez toi les dons, les aptitudes et les qualités nécessaires pour cela. » Enfin, l’appel de Dieu est confirmé par l’approbation solennelle de l’Église, généralement par le moyen d’un vote suivi d’un engagement et d’une consécration.
Rappelons-nous pour finir que « serviteur », c’est une fonction éminente, parce qu’elle reproduit dans la vie de l’Église l’exemple de notre Sauveur. C’est juste après avoir annoncé qu’il allait mourir à Jérusalem, que Jésus a dit : (Matthieu 20.25-28). N’oublions jamais que tout ce que nous faisons en tant qu’Église a pour but d’élever Christ et de le manifester au monde (Mt 28.18-20 ; 1 Tm 3.15-16).