Comme son nom l’indique, l’Église chrétienne est la communauté des disciples de Jésus-Christ. Cette communauté de croyants s’organise en assemblées locales (aussi appelées “paroisses”, ou “églises” avec un “e” minuscule), pour célébrer un culte à Dieu, pour s’instruire dans la Bible, et pour s’encourager mutuellement dans la foi.
En tant que chrétiens, nous affirmons donc notre attachement à Jésus-Christ, qui est pleinement homme et pleinement Dieu, et nous le reconnaissons comme étant le seul Chef de l’Église. En communion avec tous les autres chrétiens de l’histoire, nous nous reconnaissons dans les déclarations de foi des premiers siècles (dites “œcuméniques”), que sont notamment le Crédo (ou “Symbole des Apôtres”), le Symbole de Nicée, et le Symbole dit “d’Athanase”.
Vers la fin du Moyen-Âge, de plus en plus de chrétiens en Europe ont cherché à dénoncer les dérives et les abus de l’Église établie (catholique romaine), qui avait vu apparaître en son sein des doctrines et des pratiques étrangères à la Bible. On a appelé ces chrétiens des “pro-testants”, car ils “affirmaient avec conviction” (protestare en latin) l’enseignement inaltéré de la Bible, considérée comme révélation spéciale, infaillible et suffisante de Dieu.
Ce mouvement de réforme a été très influent en Europe au XVIe siècle, avant d’être confronté, dans certains pays comme la France, à une violente opposition. Notre église s’inscrivant dans la continuité historique de ce mouvement, nous affirmons à notre tour notre attachement à la Bible comme ultime autorité en matière de foi et de vie.
À l’origine, les églises protestantes étaient appelées “réformées”, car elles avaient voulu se “réformer” par un retour aux doctrines et aux pratiques enseignées dans la Bible. Au fil du temps, la famille dite “protestante” est devenue très diverse en termes de sensibilités et même de doctrines sur des points non-essentiels. Dans le même temps, l’appellation “réformée” a été retenue par les églises qui maintiennent un lien plus serré (historique ou théologique) avec les premières églises protestantes du XVIe siècle.
Ainsi, en tant qu’église réformée, nous affirmons notre attachement aux principes de la réforme calviniste et aux confessions de foi historiques, comme la Confession de foi de La Rochelle (1559), le Catéchisme de Heidelberg (1563), les Canons de Dordrecht (1619), et particulièrement la Confession de foi de Westminster (1647).
Les églises dites “évangéliques” sont en principe caractérisées par l’importance qu’elles accordent à la Bible comme norme de la foi. Elles insistent sur la possibilité, et la nécessité, pour chacun d’avoir une relation personnelle avec Dieu. Elles cherchent à diffuser autant que possible la bonne nouvelle qui concerne la personne et l’œuvre de Jésus-Christ. Celui-ci est venu de la part de Dieu pour mourir sur la croix (prenant sur lui le poids des fautes de tous les croyants) et pour ressusciter le troisième jour (triomphant ainsi du mal et de la mort).
En tant qu’église évangélique, nous affirmons que tous ceux qui se confient en Jésus pour le pardon de leurs fautes (appelées “péchés” dans la Bible) sont assurément réconciliés avec Dieu pour l’éternité ; nous cherchons à vivre une relation authentique et personnelle avec Dieu ; et nous avons à cœur de transmettre les enseignements de la Bible au plus grand nombre, de la manière la plus fidèle, la plus cohérente, et la plus pertinente possible.