Imaginez qu’au beau milieu de cette prédication, deux ou trois islamistes fassent irruption dans cette pièce, armés de kalachnikovs. Ils nous mettent en joue, et nous ordonnent de prêter allégeance à leur dieu et à leur prophète. Chacun de nous, l’un après l’autre, le canon sur la tempe, ou le couteau sous la gorge, chacun de nous doit répondre. Qu’est-ce que vous faites ?
Personnellement, je suis chrétien : j’aime Dieu, et j’ai envie de suivre le Seigneur Jésus. Mais quand je vois avec quelle facilité je me détourne de lui, sous la seule pression du regard des autres, ou de mes propres désirs, ou de mon propre égoïsme, je me dis : « Mais comment pourrais-je tenir sous la menace de la torture et de la mort ! ». J’ai tellement besoin que Dieu consolide ma foi, qu’il m’enseigne à lui faire confiance et à lui demeurer fidèle en toutes circonstances ; j’ai tellement besoin qu’il « me forme lui-même, m’affermisse, me fortifie et me rende inébranlable » (cf. 1 Pi 5.10) !
Mon désir d’être loyal à Dieu est constamment attaqué ici-bas ! Si vous êtes chrétien, vous avez sûrement déjà pu mesurer combien votre allégeance à Jésus était mise en concurrence, pratiquement tous les jours, avec toutes sortes d’autres choses qui sollicitent aussi votre allégeance : vos amis, vos collègues, votre patron, la culture ambiante, les politiques, les médias, peut-être une autre religion, peut-être Satan lui-même, et par-dessus tout, vos propres désirs et votre propre convoitise (Jc 1.14). Comment vivre pour Dieu dans de telles conditions hostiles ?
C’est la problématique générale du livre du prophète Daniel, un recueil de textes très anciens qui remonte à une époque (il y a à peu près 2500 ans) où le peuple d’Israël en tant que nation avait pratiquement été rayé de la carte, et où les survivants avaient été déportés pour vivre comme des captifs, des exilés, dans un territoire ennemi où l’on pratiquait le culte des idoles. Le chapitre 3 rapporte une histoire qui s’est passée à cette époque-là, dans le but d’encourager les croyants, justement, à demeurer fidèles à Dieu, même s’ils devaient être confrontés aux circonstances les plus défavorables qui soient. Moi, personnellement, en 2018, j’ai aussi besoin d’être encouragé dans ce domaine. Et vous ?
Si c’est le cas, écoutez bien le message central de ce passage. Il est simple. C’est que notre Dieu est parfaitement digne de confiance. Et c’est en nous rappelant cette réalité que nous serons équipés pour tenir bon face à la tentation et aux épreuves.
La première partie de ce texte nous décrit le problème auquel sont confrontés les trois compagnons de Daniel. Ce n’est pas compliqué : le roi Neboukadnetsar a fait construire une gigantesque statue en or (haute de 30 m environ), et il a décrété que tout le monde devait adorer cette statue, sous peine de mort (v. 6). Il a convoqué tous les fonctionnaires en particulier pour qu’ils assistent à l’inauguration de la statue (v. 2). Parmi ces fonctionnaires, il y a les trois amis de Daniel (v. 12), qui sont des Juifs, et qui s’abstiennent de se prosterner devant la statue. Ils se font dénoncer, et se retrouvent en face du roi qui les somme d’obéir, sinon il va les faire jeter immédiatement dans une fournaise ardente (v. 15). Une situation horrible qui aboutit à cette question rhétorique et provocatrice du roi : « Et quel est le dieu qui vous délivrera de ma main ? » (v. 15). La question qui tue !
Vous imaginez vous trouver dans une telle situation ? C’est en quelque sorte le pire scénario possible : « Choisis entre ton Dieu et ta vie ! D’ailleurs, je prends le monde entier à témoin que la fidélité à votre Dieu, ça conduit à la mort ! » Et ça, en fait, c’est le genre de dilemme qui s’est présenté aux croyants à beaucoup d’époques différentes et en beaucoup d’endroits différents, et encore aujourd’hui.
Il y a deux semaines au Kenya, un jeune chrétien responsable de la louange dans son église rentrait chez lui en bus, lorsqu’un groupe islamiste a intercepté le bus et a ordonné à ce jeune homme, ainsi qu’à d’autres personnes, de réciter la profession de foi islamique, sous peine de mort. Il ne l’a pas fait, et il a été tué. Ici-même à Lyon, le sol est gorgé du sang des martyrs chrétiens qui nous ont précédés, depuis l’époque de l’empire romain, en passant par les Vaudois, jusqu’aux réformés des xvie et xviie siècles, tous à qui on a demandé de répudier le Christ. Marie Durand, au xviiie siècle, n’était pas lyonnaise, mais elle n’était qu’une adolescente lorsque des soldats sont venus la capturer chez elle, pour l’enfermer dans la Tour de Constance avec d’autres femmes protestantes, à Aigues-Mortes (Gard), après la révocation de l’Édit de Nantes. Elle pouvait à tout moment renier sa foi et retrouver la liberté, mais au lieu de cela, elle est restée enfermée 38 ans.
Mais 2300 ans plus tôt, déjà, Chadrak, Méchak et Abed-Négo sont placés devant ce même dilemme cruel. « Reniez votre foi, et vivez tranquilles et riches ; ou bien demeurez fidèles à votre Dieu, et vous allez périr carbonisés dans cette fournaise ardente. » Et le texte raconte ça pour nous dire : « Voilà le dilemme ultime pour les croyants ». C’est une sorte de récit emblématique. C’est l’exemple par excellence de toutes les situations où on a le choix entre la fidélité à Dieu qui nous coûte quelque chose, et l’infidélité à Dieu qui nous évite ce coût, voire même qui nous apporte quelque chose, du moins dans l’immédiat.
Et donc le texte nous invite à nous identifier à ces trois hommes, et à considérer les dilemmes de notre vie comme étant essentiellement identiques à cette provocation de Neboukadnetsar ; simplement à une échelle beaucoup moindre. Quand tous tes copains sont en train de se moquer du rouquin à lunettes et qu’ils t’invitent à te marrer avec eux ; quand tes collègues décident à l’unanimité de faire du team building dans une boîte de strip-tease ; quand ton patron te demande de falsifier des documents ; quand la culture t’incite à parler avec des gros mots, comme tout le monde ; quand les politiques t’obligent à saluer les slogans du progressisme : « Il est interdit d’interdire », « L’amour, c’est l’amour », « Mon corps, mon choix »… D’habitude, si tu t’abstiens, tu ne risques pas d’être « jeté à l’instant même au milieu d’une fournaise ardente » ! Mais fondamentalement, ce qu’on te demande, c’est quand même de te prosterner devant « la statue d’or qu’a dressée le roi Neboukadnetsar ». Sous peine de mort… sociale, bien souvent, ou parfois professionnelle, ou financière, ou même juridique. Et la question qui est sous-entendue, c’est toujours la même : « Est-ce que Dieu fait le poids, face à cette menace ? Est-ce qu’il mérite qu’on lui fasse confiance malgré tout ? »
C’est la « question qui tue », et c’est exactement le défi lancé aux compagnons de Daniel au verset 15. Alors qu’est-ce qui se passe ensuite ? Les trois versets suivants (v. 16-18) sont au centre de cette histoire et sont extrêmement importants. Le texte nous rapporte la réponse des trois amigos. Plusieurs choses doivent nous frapper dans cette réponse. D’abord, les trois compagnons n’ont pas besoin de réfléchir. On les a mis dans une situation semble-t-il extrêmement difficile et on leur a lancé un défi impossible ; mais pour eux, c’est tout vu ! Bien sûr que le vrai Dieu peut les délivrer, si cela doit être (v. 17). C’est tellement évident qu’ils n’ont « pas besoin de répondre au roi là-dessus » (v. 16). Aujourd’hui on dirait que « la question ne se pose même pas ».
Et de la même façon, les trois compagnons auraient pu prendre le temps de réfléchir à la meilleure façon de procéder, ils auraient pu au moins attendre le son des trompettes pour décider s’ils allaient, ou non, se prosterner devant la statue. Ils auraient pu négocier, tergiverser, demander un délai supplémentaire, mais en réalité c’est déjà une évidence pour eux. Ils ne savent pas si Dieu va les délivrer, mais quoi qu’il en soit, ils « ne serviront pas les dieux » de Babylone, et ils n’adoreront pas cette idole (v. 18).
Le texte nous montre ici l’assurance extraordinaire de ces trois Juifs. Les choses sont tellement claires dans leur esprit ! Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de John Carpenter, le premier gagnant du million de dollars dans l’histoire de l’émission Qui veut gagner des millions, version américaine. On arrive à la dernière question, celle qui vaut un million. En cas de mauvaise réponse, on retombe à 32.000 dollars et c’est la fin de la partie. Le candidat peut encore utiliser un joker, « l’appel à un ami ». Du coup, après que la question a été posée, une question censée être très difficile, il demande qu’on appelle son père. Il n’a que trente secondes pour lui demander son avis sur la question. Son père répond, et le candidat lui dit : « Salut Papa, ça va ? Écoute, je n’ai pas besoin de ton aide ; je t’appelle juste pour te dire que je suis sur le point de gagner un million de dollars. »
Même pas besoin de réfléchir ! C’était la question qui tue, la question qui vaut un million de dollars, mais la réponse était une évidence pour ce candidat. Pas besoin de négocier, de tergiverser, de se gratter la tête. L’assurance de John Carpenter a fait le tour du monde. Et c’est cette attitude-là qui est mise en avant dans notre texte par rapport à la foi. Les choses sont claires dans la tête de ces trois croyants ; et le moment venu, le dilemme n’est pas un dilemme. Ils savent ce qu’ils doivent faire. Mais ce qu’il faut surtout remarquer, c’est que si les trois compagnons refusent de se prosterner, ce n’est pas parce qu’ils sont persuadés que Dieu va les délivrer. C’est parce qu’ils sont persuadés que ce n’est pas bien de se prosterner, et que le vrai Dieu est digne de leur loyauté. « On ne sait pas ce que Dieu va faire. Mais on lui fait tellement confiance qu’on va lui être fidèle, quel qu’en soit le prix pour nous. »
C’est ça la foi qui nous est montrée en exemple dans le texte. Évidemment, à ce stade de l’histoire, on est en droit de se demander qu’est-ce qui fonde une telle assurance chez ces trois hommes. Dieu n’a pas promis de les délivrer de la fournaise, alors pourquoi est-ce qu’ils sont prêts à le suivre, même si cela devait leur coûter la vie ? On va y venir dans quelques minutes. Mais pour l’instant, nous pouvons au moins être stimulés par le fait que la foi de ces hommes a prévalu dans une situation d’hostilité ultime. On les a menacés de mort, et ils ont choisi de rester fidèles à Dieu. S’ils l’ont fait, à plus forte raison pouvons-nous le faire, nous qui sommes assez rarement menacés de mort si nous refusons de nous prosterner devant les idoles de ce monde !
Quand on est sous pression, de la part de nos amis, de nos collègues, de la culture, ou de nos propres désirs, quand on est placé devant ces dilemmes où on doit choisir si, oui ou non, on va se montrer clairement fidèle à Dieu, qu’est-ce qu’on peut faire ? On peut déjà penser à Chadrak, Méchak et Abed-Négo. On peut penser à Marie Durand. On peut penser à Blandine, martyrisée à Lyon en l’an 177 parce qu’elle a refusé de renier la foi : elle a été flagellée, brûlée sur un gril, attachée avec un filet et livrée à un taureau, et enfin égorgée ; tout cela à seulement quelques minutes d’ici, au pied de la colline de la Croix-Rousse. Ces croyants nous ont précédés, ils ont tenu bon. Leur foi a prévalu. Et moi ? Moi, je ne risque ni la torture ni la mort, et pourtant je tergiverse, j’hésite, je réfléchis. Je me trouve des excuses. Qu’est-ce que Chadrak, Méchak et Abed-Négo auraient à partager sur ce sujet ? Moi, quand je pense à leur exemple, d’un côté ça m’encourage, mais d’un autre côté, ça m’humilie. Je n’ai pas la même confiance en Dieu. Qu’est-ce qui peut m’aider ?
Ce qui peut m’aider, c’est notamment la suite et la fin du récit. À partir du verset 22, on a le dénouement de l’histoire, et ce dénouement, c’est un retournement total de situation. Retournement pour les « vigoureux soldats » (v. 20) de l’armée de Néboukadnetsar qui se font brûler par la fournaise au lieu des trois compagnons. Retournement pour les trois compagnons qui au lieu de se faire brûler reçoivent la visite d’un ange qui les protège. Retournement pour Neboukadnetsar qui n’est plus en colère, mais effrayé (v. 24) et qui reconnaît la puissance du vrai Dieu (v. 29, en réponse à sa question provocatrice du v. 15). Et retournement pour tout le royaume, puisque maintenant, ceux qui sont menacés de mort ce ne sont pas ceux qui refusent de se prosterner devant la statue en or, mais ceux qui parlent mal de l’Éternel !
Alors c’est un happy end comme on les aime. Mais c’est aussi un problème, parce qu’on aurait tendance à se dire : « Ah ben OK ! C’était facile, finalement, pour ces trois-là. Moi aussi je suis prêt à aller dans la fournaise ardente, dans ces conditions ! » (cf. Hé 11.34 : « Par la foi, ils éteignirent la puissance du feu… »). C’est un problème, parce que cette expérience est loin, très loin d’être l’expérience ordinaire de tous ceux qui choisissent d’être fidèles à Dieu malgré la pression et l’hostilité à laquelle ils font face. Et les Israélites de l’époque auraient été les premiers à dire : « OK, voilà une histoire extraordinaire, mais comment cette histoire doit-elle m’encourager ? Je vis constamment sous la pression de la culture, de la religion et de la politique de Babylone, et je n’ai encore jamais vu d’ange venir m’aider, moi ! ».
Alors cette histoire est censée quand même nous encourager (et les Israélites), pour au moins deux raisons. D’abord, elle montre que Dieu est présent, puissant et capable d’agir dans le monde, même à Babylone. Il est particulièrement proche des croyants. Il est capable de délivrer, même de la main de Néboukadnetsar, et cette histoire le prouve. Bien sûr, il ne le fait pas tout le temps ; il le fait même rarement de cette manière. Mais on peut être convaincu que Dieu est attentif à notre situation quelle qu’elle soit. Il est présent avec les croyants jusque dans la fournaise. Il y a tant de martyrs dans l’histoire qui ont témoigné de cette conviction, que Dieu était avec eux jusque sur le bûcher, jusque dans l’arène, jusque dans les prisons et devant les pelotons d’exécution. Ça me fait penser à quand j’étais un jeune enfant et que je devais me faire vacciner : j’aurais voulu que ma maman empêche le monsieur de me faire une piqûre. Mais sinon, qu’elle me tienne la main, au moins. Et Dieu tient la main des croyants. Voilà déjà un encouragement !
Mais cette histoire doit aussi nous encourager, parce que ce qui « renverse » Neboukadnetsar, si vous regardez bien le texte, ce n’est pas le miracle proprement dit. Au verset 28, il bénit Dieu pour le miracle, mais il est surtout bouleversé par l’attitude des trois compagnons. Neboukadnetsar a bien compris que les trois compagnons ne s’attendaient pas forcément à ce que Dieu les délivre ; mais ils ont quand même fait confiance à Dieu. C’est ça qui est dingue ! Le témoignage de notre confiance en Dieu, quand le monde entier nous dit de faire un truc, mais qu’on dit : « Non merci. J’aurais bien des choses à gagner à dire oui, mais j’aime Dieu et je lui fais confiance, alors non. », eh bien ça perturbe les gens. Ça les interpelle. Ça surprend les non-croyants, et ça encourage les autres croyants. Et ça aussi, on l’observe quand on étudie l’histoire des martyrs chrétiens : combien de croyants ont été encouragés et affermis par la persévérance de leurs compagnons qui étaient livrés à la torture et à la mort. Combien de non-croyants ont été bouleversés et ont commencé à chercher Dieu parce qu’ils ont vu cette attitude chez ceux qu’on mettait au supplice. Voilà donc aussi un encouragement à rester clairement, ostensiblement, fidèle à Dieu quand on nous présente ce genre de dilemme.
Mais il reste une question avant de conclure. On a vu dans ce texte à quoi ça ressemblait, la vraie foi, et on a été encouragé par l’exemple de ces trois compagnons, et par le résultat de leur fidélité. En gros, on a compris que ce serait bien de leur ressembler ! Mais la question qui reste, c’est la suivante : qu’est-ce qui peut motiver une telle consécration à Dieu ?
Le contexte du livre de Daniel nous permet de dire que ce qui motivait fondamentalement ces trois hommes à demeurer fidèles à Dieu, c’était les promesses de Dieu qui concernaient non pas leur délivrance de la fournaise, mais qui concernaient la délivrance du monde des liens du mal et de la mort. Une promesse bien plus grande et générale. Cette délivrance devait venir par une personne, appelée le messie ou l’envoyé de Dieu, qui devait apparaître un jour, et combattre les puissances hostiles à Dieu et les vaincre au profit des croyants. Ce thème est très important dans le livre de Daniel, et cette histoire s’inscrit dans cette attente. Les trois compagnons sont tellement certains des promesses de Dieu qu’ils sont prêts à maintenir leur loyauté à Dieu jusque dans la fournaise. Voilà ce qui motive leur consécration : l’assurance qu’ils ont que Dieu est bon et qu’il est en train de réaliser ses promesses.
Et nous pouvons d’autant plus avoir cette assurance que le messie est venu, depuis cette époque ! Jésus est venu comme l’ange par excellence, celui qui avait l’aspect d’un fils des dieux, puisqu’il était lui-même le Fils éternel de Dieu. Il est venu nous rejoindre ici-bas, dans les souffrances de notre monde ; et il a connu nos souffrances, et il a même pris sur lui nos fautes pour les porter à notre place pour nous en délivrer. Il les a portées sur la croix où il est mort. Il a connu le feu de la colère de Dieu, qui nous était normalement destiné, mais il a détourné cette colère sur lui-même pour qu’on puisse être pardonné et réconcilié avec Dieu. Jésus a emmené nos fautes avec lui en enfer, dans la fournaise, jusque dans la tombe, et il les a laissées là quand il est ressuscité.
Il a vaincu le mal et le mort ; on pourrait dire que la croix s’est retournée contre le diable ! Et maintenant si nous sommes attachés à Jésus par la foi, nous n’avons plus rien à craindre de cette vie ! Le messie est venu et il a vaincu, et c’est pourquoi nous pouvons être sûrs que Dieu est bon et qu’il est en train de réaliser ses promesses. En raison de qui est Jésus et de ce qu’il a fait, on peut dire pour sûr que notre Dieu est parfaitement digne de confiance.
Et c’est pourquoi Jésus nous dit aussi : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne » (Mt 10.28). Si nous sommes croyants, si nous avons placé notre confiance dans le Dieu de Chadrak, Méchak et Abed-Négo, dans le Dieu de Jésus et des apôtres, il nous délivre vraiment de la fournaise, et je ne parle pas du feu qui tue le corps, mais de l’étang de feu qui est décrit à la fin de la Bible, et qui n’a pas de pouvoir sur les croyants (Ap 20.6 ; 21.8).
Alors comment vivre pour Dieu dans un monde hostile à Dieu ? Avant tout en s’attachant à Jésus et en méditant sur qui il est et sur ce qu’il a fait pour nous délivrer, de façon ultime, du mal et de la mort. À cause de cela, nous pouvons demeurer fidèles à Dieu, même si nous devions être confrontés aux circonstances les plus défavorables qui soient.