Imaginez qu’on fasse appel à un expert de la vie chrétienne, quelqu’un d’expérimenté et d’accrédité, et qu’on lui demande de réaliser un audit de notre église.
« Bonjour monsieur, merci d’examiner notre église. Merci d’examiner les gens qui composent notre assemblée : à commencer par le pasteur, mais aussi les autres responsables, le staff, les membres de l’association, les réguliers, les amis, les gens de passage. On vous donne un droit de regard sur tout. Non seulement sur notre gestion administrative et pastorale, mais aussi… sur la qualité de nos relations, sur notre vie de famille à chacun, sur notre vie professionnelle, sur nos loisirs, et même sur les éléments qui nous sont les plus personnels et privés. Notre agenda à chacun, nos relevés bancaires, notre historique de navigation sur internet. Les SMS, les chats et les commentaires sur les réseaux sociaux. Voici d’ailleurs les enregistrements de toutes les paroles qu’on a prononcées récemment : les échanges, les disputes, les confidences qu’on a eus avec nos amis, avec notre conjoint, avec nos enfants. Voici même l’encéphalogramme de nos motivations secrètes, l’échocardiographie de nos émotions, et la transcription complète de toutes nos pensées. Merci de tout examiner et de revenir vers nous avec votre évaluation. »
Maintenant imaginez qu’on vienne de recevoir le rapport de cet expert, et que je vous propose, maintenant, qu’on le découvre tous ensemble. Est-ce qu’il y aurait un volontaire pour venir le lire devant tout le monde ? On aurait un peu peur, parce qu’on sait pertinemment que le rapport d’expertise ne serait pas brillant.
« Est-ce qu’il va dire quelque chose sur le fait que je ne me porte jamais volontaire pour faire le ménage ou la garderie ? Ou sur le fait que je ne vais jamais parler aux nouvelles personnes ? Est-ce qu’il va dire quelque chose sur ma tendance à m’énerver facilement à la maison ? Ou sur le temps que je passe à regarder des séries sur internet ? Ou sur le langage grossier que j’emploie quand je suis avec mes collègues ? Ou sur les photos que je regarde sur mon smartphone quand personne ne me surveille ? Ou sur la quantité d’alcool que je bois chaque semaine ? Ou sur ma paresse, ou sur mon arrogance vis-à-vis des autres ? Je sens que ça va faire mal, cette évaluation ! Ça n’a pas commencé que je me sens déjà humilié et dépité. »
Eh bien c’est sans doute un peu ce que devaient ressentir les chrétiens de l’église de Corinthe, en l’an 55 à peu près, lorsque le pasteur a pris la parole un dimanche et qu’il a annoncé à l’assemblée : « Mes frères et sœurs, on a reçu une lettre de l’apôtre Paul. »
Tout le monde savait à ce moment-là que l’apôtre Paul n’était pas très content de l’état de l’Église Réformée Évangélique de Corinthe, et pour cause. Les membres de cette église avaient de sérieux problèmes : des problèmes de divisions, d’esprit de clan, d’orgueil spirituel, de fausses doctrines, d’impudicité, d’idolâtrie, de prostitution, d’ivrognerie, et même d’inceste. Et le rapport d’expertise tombe. « On a reçu une lettre de l’apôtre Paul. » Et là, un volontaire vient devant pour faire la lecture. Et personne ne s’attend à ce que l’apôtre Paul va dire en introduction…
Cette introduction de la lettre de l’apôtre Paul aux chrétiens de la ville de Corinthe est très frappante, parce qu’il va passer beaucoup de temps à leur faire des reproches, mais la première chose qu’il veut leur dire, ce n’est pas un reproche. Il veut surtout que ces chrétiens se mettent bien dans la tête une idée très simple mais très importante (et c’est aussi la leçon principale pour nous aujourd’hui) : c’est qu’en dépit de toutes nos faiblesses, de toutes nos erreurs, de toutes les bêtises qu’on a faites et qu’on fait encore, on a quand même déjà tout pour réussir notre vie chrétienne. On est idéalement placé, équipé, et accompagné pour réussir !
Et donc le souci de Paul dans ce texte, c’est que ses destinataires ne se sentent pas accablés par leur faiblesse et par leur culpabilité. Il ne veut pas qu’on s’arrête à nos manquements, mais il veut qu’on les regarde en face avec courage et confiance, comme un joueur de rugby blessé et fatigué, mais qui mène au score, et qui peut endurer la prochaine charge de son adversaire, sachant que la fin du match va être sifflée d’un instant à l’autre.
La première chose que ce texte nous dit, c’est qu’en prenant part à la vie d’une église chrétienne, on a un statut extraordinaire, parce qu’on est au centre de l’intérêt de Dieu. L’apôtre Paul emploie des termes très forts pour parler de gens qui pourtant ont beaucoup de problèmes ! Il les appelle : « l’Église de Dieu », et : « ceux qui ont été sanctifiés en Christ-Jésus » (v. 2), c’est-à-dire un ensemble de gens mis à part du reste du monde pour être dans une relation particulière avec Dieu.
Et quand Paul dit cela, il ne fait pas de distinction dans l’Église de Corinthe. Il estime qu’en principe, ceux qui sont là sont des gens qui, au moins, « invoquent le nom de Jésus-Christ », c’est-à-dire des gens qui sont réputés chrétiens, quelle que soit la qualité de leur relation personnelle avec Dieu. Paul veut que tout le monde dans l’église prenne conscience du statut extraordinaire qu’ils ont, au milieu du reste du monde.
J’étais à un concert de Metallica il y a quelques temps, et à un moment du concert, le chanteur a pointé du doigt quelqu’un qui était au milieu de la foule. Un jeune de douze ou treize ans. Et le chanteur lui a dit quelques mots, et a échangé un peu avec lui. Quel privilège, et quel souvenir inoubliable pour ce jeune ! Le grand, le fabuleux, le légendaire James Hetfield l’a regardé, lui a fait signe, lui a parlé, et s’est intéressé à lui au milieu de 18,000 autres personnes ! À combien plus forte raison sommes-nous privilégiés d’avoir l’intérêt du vrai Dieu, le Créateur du ciel et de la terre, en tant qu’église chrétienne ! Au milieu de l’univers et de ses cent mille milliards de milliards d’étoiles, le Dieu tout-puissant nous regarde, nous fait signe, nous parle et s’intéresse à nous. Quelle chance !
À l’Église Lyon Gerland, on est au centre de l’intérêt de Dieu. Partout où des gens invoquent le nom de Jésus, on est au centre de l’intérêt de Dieu. On a un statut extraordinaire. On est saint, on est à part. Mais on n’est pas à part pour rien. On est à part, et appelé à être à part (v. 2). Dieu ne nous a pas repérés au milieu de la foule, pour ensuite passer à autre chose et nous oublier dès le début de la chanson suivante. Il nous parle continuellement par les saintes Écritures (1238 pages dans l’édition de la Colombe !), et cette parole nous est spécialement destinée (c’est pourquoi Paul précise de qui il est apôtre, et par quelle volonté, v. 1—c’est comme quand je reçois un e-mail signé Mme Tisserand, « assistante de Mme Picot, maire du 7ème arrondissement de Lyon » ; ça veut dire que ça me concerne et que c’est officiel et important).
Et il ne nous parle pas juste pour mettre l’ambiance. Il nous présente de véritables bienfaits : sa grâce et sa paix (v. 3). Voilà notre statut aujourd’hui ! Dieu nous regarde, nous vise, il s’adresse à nous, il nous présente des richesses tirées directement sur son trésor !
Quelles que soient nos faiblesses et nos fautes (que la Bible appelle des « péchés »), Dieu nous dit, ici, dans un premier temps : « Eh, toi là ! Oui, toi ! C’est à toi que je parle ! J’ai de l’intérêt pour toi. Tu prends part à la vie d’une église chrétienne, c’est-à-dire à la vie d’un ensemble de gens qui invoquent le nom de Jésus, mon Fils. Si en plus tu as été baptisé, c’est que tu portes mon nom perpétuellement, tous les jours, comme un uniforme qui te distingue du reste des gens. Tu es à part ! Et c’est à toi que je propose ma grâce et ma paix. »
Vous voyez : les chrétiens de Corinthe ont beaucoup de problèmes, et nous aussi, on a beaucoup de problèmes ; mais Dieu veut qu’on se rappelle qu’on est en pole position pour réussir quand même. Parce que dans l’église, on a une relation spéciale avec Dieu—ce qu’on appelle en théologie une relation d’alliance. Et Dieu veut qu’on se voie habillé de cet uniforme, l’uniforme des saints, de ceux qui sont à part pour Dieu et qui sont au centre de son intérêt.
La deuxième chose que ce texte nous dit, c’est qu’en prenant part à la vie d’une église chrétienne, on est aussi au bénéfice de ressources surabondantes, parce qu’ici, on a accès à tout ce qu’il nous faut pour progresser dans la foi. L’apôtre Paul fait un petit inventaire de ce que les chrétiens de Corinthe ont reçu ; et il leur partage son enthousiasme ! Il veut qu’ils se rendent compte à quel point ils sont bien équipés pour leur vie chrétienne ! Ils ont reçu la grâce de Dieu (v. 4), ils ont été enrichis en toute chose, en toute parole, en toute connaissance (v. 5), de sorte qu’il ne leur manque aucun don de la part de Dieu (v. 7).
Pourquoi Paul peut-il affirmer de telles choses ? Il le dit au verset 6 : c’est parce que « le témoignage de Christ a été fermement établi en vous », ou « parmi vous ». C’est-à-dire que dans leur église, on rend témoignage au Christ. Les chrétiens de Corinthe sont comblés, parce que dans leur église, on leur fait connaître Jésus-Christ. Puisqu’ils ont Christ, il ne leur manque rien ! C’est pourquoi Paul dit que c’est en lui qu’ils ont été enrichis en toute chose, en toute parole, etc. (v. 5).
Dans sa lettre, l’apôtre Paul va donc pointer beaucoup de manquements dans la vie de ces chrétiens. Mais il ne veut pas les pousser au désespoir. Il ne veut pas qu’ils jettent l’éponge et qu’ils abandonnent tout, sous l’effet de ses reproches.
Imaginez que vous soyez un sportif de haut niveau, disons un tennisman professionnel. Vous avez un super coach, vous avez reçu une excellente formation, vous connaissez la technique et les règles, et vous êtes en pleine forme physiquement. Sauf qu’arrive votre première sélection pour un tournoi du Grand Chelem, et vous êtes éliminé au premier tour. Vous avez très mal joué. Et là, le coach pourrait vous dire : « Tu as très mal joué, Alex. Qu’est-ce que tu es nul, alors ! Incapable de gagner un seul match ! Rends-moi ta raquette, tu n’es pas fait pour faire du tennis ; va faire du curling à la place. » Ou alors, le coach pourrait vous dire : « Tu as très mal joué, Alex. Mais ce n’est pas normal pour toi. Tu as les ressources pour gagner. Tu connais le tennis sur le bout des doigts. Tu as reçu une excellente formation, tu as été enrichi en toute chose, en toute parole et en toute connaissance. Il ne te manque rien… dans l’attente du prochain tournoi ! »
Et c’est un peu ce que fait l’apôtre Paul dans ce texte. Il est en train de dire aux chrétiens de Corinthe : « Eh, il y a des choses qui vont vraiment pas dans votre vie chrétienne, et je vais y venir. Mais je veux d’abord que vous sachiez que ce n’est pas une raison pour tout abandonner ; en fait vous allez pouvoir corriger ces choses et repartir de l’avant, parce que vous avez déjà accès à tout ce qu’il vous faut pour ça. » Comment ça ? Eh bien parce qu’ils ont accès à Christ !
Dans l’église de Corinthe, on a l’Évangile, le message qui concerne la personne et l’œuvre de Jésus. Ce message nous explique qu’on était tous, en tant qu’êtres humains, séparés de Dieu à cause de nos fautes ; mais Jésus, justement, est venu de la part de Dieu pour prendre sur lui nos fautes pour nous en délivrer et pour nous permettre d’être réconciliés avec Dieu pour toujours. Jésus est mort sur la croix pour ça, et il est ressuscité le troisième jour. L’Évangile est donc une excellente nouvelle ! On peut se tourner vers Dieu et être pardonné de nos fautes grâce à Jésus !
Et quand Paul est allé à Corinthe la première fois pour y prêcher cet Évangile, il était resté là-bas un an et demi, et beaucoup de Corinthiens s’étaient convertis, y compris le chef de la synagogue (peut-être le Sosthène dont il est question au verset 1, cf. Ac 18.1-17). C’est là-bas que Jésus avait dit à Paul dans un rêve : « J’ai un peuple nombreux dans cette ville » (Ac 18.10).
Donc oui, les chrétiens de Corinthe, ils ont beaucoup de problèmes maintenant. Mais ils ne vont pas se laisser abattre par les reproches de l’apôtre Paul ; ils peuvent les prendre à cœur, et se relever, et repartir de l’avant parce qu’ils ont Jésus. S’ils placent leur confiance en Dieu, ils sont pardonnés, et ils seront encore pardonnés.
Et mes amis, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j’aimerais croire qu’on a accès à Jésus dans l’Église Lyon Gerland, et que du coup, nous aussi on est riches. On est équipés pour réussir. Pas parce qu’on est intelligent, pas parce qu’on est disciplinés, pas parce qu’on est des champions de la piété—bien au contraire ! Le rapport d’expertise n’est pas brillant. On est faible, on est coupable, on se plante jour après jour, et on en a honte. Mais en fait, on peut se relever et repartir de l’avant, parce qu’on a les ressources pour gagner.
Regardez comme on est riches ! On a des frères et sœurs dans la foi. On a une église, et des personnes qualifiées pour nous enseigner la Bible. On a un culte dimanche après dimanche, et des groupes de maison le mercredi. On peut s’approcher de Dieu dans la prière et par la lecture personnelle de la Bible. On a la sainte-cène. Mais surtout, on a l’Évangile qui nous est annoncé inlassablement. En fait, c’est Jésus qui se présente à nous par tous ces moyens. On a accès à Christ, par qui on est pardonné, et par qui on sera encore pardonné, et du coup, on a accès à tout ce qu’il nous faut pour progresser dans la foi !
Ce qui nous amène au dernier point. La troisième chose que ce texte nous dit, en effet, c’est qu’on peut regarder l’avenir avec confiance. L’apôtre Paul rappelle, à la fin de cette introduction, et juste avant de commencer à faire des reproches aux Corinthiens, que Jésus n’abandonnera jamais les croyants. Que Dieu, qui est fidèle, tiendra pour sûr ses promesses. Et que tous ceux qui sont attachés à Jésus par la foi arriveront sans encombre à destination ; c’est-à-dire qu’au dernier jour, « le jour du Seigneur Jésus-Christ » (v. 8), qu’on appelle parfois le jour du « jugement dernier », tous les gens qui sont unis à Christ (dans « la communion » avec lui, v. 9) seront « irréprochables », ou « irrépréhensibles » (v. 8). C’est-à-dire qu’il n’y aura aucun motif de condamnation contre eux.
C’est une déclaration extraordinaire ! Quelles que soient les faiblesses des chrétiens de Corinthe, quels que soient leurs manquements, leurs péchés (et il y en a des graves !), Dieu fait quand même cette promesse aux croyants : « Confiez-vous en Jésus, et vous serez sauvés pour sûr » !
Ça me fait penser aux voitures d’auto-école. Généralement les gens qui sont au volant dans ces voitures ne savent pas très bien conduire. Ils calent, ils freinent trop tôt ou trop tard, ils ne voient pas arriver les autres voitures, etc. Mais le truc avec ces voitures, c’est que ce sont des voitures à double commande. Le moniteur est assis dans le siège passager, et il peut intervenir à tout moment. Et heureusement, parce que ça veut dire que les élèves d’auto-école, même s’ils ne savent pas bien conduire, ils vont quand même arriver sains et saufs à destination.
Et les croyants, ceux qui sont unis à Jésus par la foi, qui sont en communion avec lui, sont en peu dans la même situation. On ne sait pas bien vivre, on apprend, on cale, on ne voit pas arriver le danger, on s’emmêle les pédales et on est parfois complètement dépassé. Mais notre moniteur divin est là, et il est fidèle, et il va nous garder en sécurité jusqu’à destination. Et comme l’élève dans la voiture d’auto-école, ça va nous sécuriser. On peut souffler un peu. On peut se détendre. On est des mauvais conducteurs, mais « Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à la communion de son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur » (v. 9).
Donc les reproches de l’apôtre Paul arrivent. Le rapport d’expertise sur l’état désastreux de l’église de Corinthe, et la dénonciation des péchés des chrétiens. Et nous aussi, on a (je l’espère) conscience de notre faiblesse. « Tu aimeras Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force ; et tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Mc 12.30-31) « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5.48) OK, on en est loin. Pour autant, si on est attaché à Jésus par la foi, on peut regarder l’avenir avec confiance. Parce qu’on est en communion avec celui qui a accompli ces choses parfaitement, qui a vaincu le mal, qui est ressuscité et qui règne à la droite de Dieu pour toujours. Comme le dit Jean Calvin :
« Quand le chrétien se regarde, il ne peut que trembler, ou plutôt désespérer ; mais parce qu’il est appelé à la communion de Christ, il ne doit point se considérer autrement, quand il est question de l’assurance de salut, que comme un membre de Jésus-Christ : à tel point qu’il doit tenir tous les biens de celui-ci comme les siens. Ainsi il concevra, sans douter, une espérance certaine de la persévérance finale, comme on dit, quand il se tiendra pour membre de celui qui ne risque pas de tomber. »
Alors pour conclure rapidement. Je l’ai dit et répété : l’apôtre Paul a beaucoup de reproches à faire aux chrétiens de l’église de Corinthe. Et qu’est-ce qu’il dirait à l’Église Lyon Gerland, s’il nous voyait, et s’il étudiait notre vie personnelle, et nos relations, et notre piété, et tout ce qu’on fait dans le secret ? Ce qu’il nous dirait, en tout cas pour commencer, c’est qu’en dépit de toutes nos faiblesses, de toutes nos erreurs, de toutes les bêtises qu’on a faites et qu’on fait encore, on n’est pas des cas désespérés ! En réalité, on a tout pour réussir notre vie chrétienne. Oui, Dieu veut nous corriger, mais il ne veut pas qu’on jette l’éponge.
Dans cette introduction à l’épître aux Corinthiens, Dieu nous rappelle qu’en tant que chrétiens, on a un statut extraordinaire, on a des ressources abondantes, et on a une destinée heureuse. Malgré nos fautes et nos échecs. Dieu nous parle comme un père à son enfant : « Écoute mon loulou, tu as fait une bêtise et je vais t’en parler. Mais je veux surtout que tu saches, avant tout, qu’il y a une relation entre nous qui ne va jamais changer. Tu es mon enfant et je t’aime. Je suis là pour toi et pas contre toi. Je suis toujours disposé à te pardonner, et je ne vais jamais t’abandonner. »
Mais si Dieu nous parle comme ça, ce n’est pas parce qu’on le vaut bien. C’est parce qu’il nous aime en Jésus. C’est parce que nous sommes en Jésus, par la foi, que Dieu nous aime comme il aime Jésus. Puissions-nous donc toujours nous appuyer sur Jésus, toujours nous souvenir que nous sommes pardonnés en lui, et que nous sommes riches en lui, et que si on a Jésus, il ne nous manque rien. On est idéalement placé, équipé et accompagné pour réussir. Même si on est fatigué et blessé et découragé et coupable et humilié, on peut quand même regarder nos manquements en face, avec courage et confiance, parce qu’en Jésus, on mène au score, et on va gagner à la fin !