Un jour, quand j’étais ado, je me trouvais dans une église catholique, et je me suis fait réprimander par le prêtre, parce que je m’étais permis de m’appuyer avec l’épaule contre une des colonnes de la nef. Ce n’était pas respectueux, m’a-t-il dit. Clairement, ce saint homme voulait qu’on fasse attention dans ce lieu qui était si important et précieux à ses yeux.
D’ailleurs parfois on a une petite affiche à l’entrée des églises catholiques : « Vous entrez dans un lieu de culte ; merci de ne pas faire de bruit, d’éteindre votre téléphone portable, de ne pas consommer de nourriture, de ne pas laisser courir vos enfants, de ne pas vous asseoir sur l’autel, de ne pas jouer au foot dans les allées… »
Eh bien je voudrais vous parler moi aussi de la façon dont on devrait considérer l’église comme quelque chose de très important et de très précieux. Mais bien sûr, je ne parle pas de l’église en tant que bâtiment (qu’on n’a pas, d’ailleurs). Je parle de l’église en tant que communauté vivante. Je parle de l’église comme la Bible la définit, c’est-à-dire l’assemblée des gens qui invoquent le nom de Jésus-Christ (cf. 1 Co 1.2)—ce que nous sommes ici à Gerland.
Ma question, donc : est-ce qu’on pense souvent à l’Église Lyon Gerland comme à quelque chose de si important et de si précieux qu’on doit faire très, très attention avec ?
La question peut vous sembler bizarre. Peut-être que pour vous, l’église ça représente quelque chose d’un peu abstrait, un truc théorique dont vous ne voyez pas bien les contours concrètement (peut-être parce que vous êtes un tout jeune chrétien, ou peut-être même pas encore un chrétien). Ou bien l’église, pour vous, c’est juste un endroit, ou un créneau dans la semaine, ou une activité sympa le dimanche—vous n’y avez jamais réfléchi plus que ça. Ou peut-être que l’église, vous voyez très bien ce que c’est, et vous êtes complètement désabusé par rapport à elle : entre l’hypocrisie, les divisions, les discours moralisateurs, les scandales, les mauvaises doctrines, vous avez une perception plutôt négative de l’église et vous préférez maintenir une certaine distance avec elle.
Quoi qu’il en soit, il y a une leçon à tirer du texte qu’on va lire dans un instant, et cette leçon c’est la suivante : il faut entourer l’église de beaucoup de soin. Autrement dit : en fait, on doit prendre très à cœur ce qui se passe dans l’église, on doit vraiment tenir l’église en estime, elle doit nous paraître si importante et si précieuse qu’on va faire très, très attention avec !
Dans ce texte, l’apôtre Paul s’adresse à des chrétiens qui, justement, ont de gros soucis dans leur église. Et une bonne partie de ces soucis tient au fait qu’ils ne comprennent pas très bien ce que c’est que l’église, et donc, ils n’en prennent pas soin comme ils le devraient.
Premier point : la communauté chrétienne peut souffrir de l’immaturité de ses membres.
Dans le texte, l’apôtre Paul revient sur un problème qu’il avait déjà dénoncé chez les chrétiens de Corinthe (cf. 1 Co 1.11-12) : il y a de la jalousie et de la discorde dans leur église (v. 3). Et Paul dit que ça, c’est la preuve qu’ils sont encore très immatures dans la foi. L’expression qu’il emploie pour ça, c’est qu’ils sont « charnels » (v. 1-2), c’est-à-dire que bien qu’ils ont la foi, cette foi n’a pas encore transformé en profondeur leur attitude. Ils en sont encore à suivre leurs penchants naturels : ils cherchent à s’élever les uns au-dessus des autres, ils sont ambitieux et arrogants, chacun veut imposer ses idées aux autres, ils sont en fait très égocentrés (« Moi, je ! Moi, je ! »), et Paul leur dit que ça, c’est le contraire de la vraie maturité chrétienne. Leur problème, c’est qu’ils sont immatures, et que l’église est en train d’en souffrir.
Paul compare ces chrétiens à de « petits enfants en Christ » (v. 1). Ce sont des bébés chrétiens. Certes, ils sont dans la famille, mais ils ont besoin de grandir. Ils sont tellement petits qu’ils en sont encore au biberon ; ils ne sont même pas encore passés à la nourriture solide comme la banane en purée ou le petit pot Blédina.
Si on rapporte ça au développement normal d’un être humain, ça veut dire qu’ils ont moins de 6 mois ! Des tout petits bébés ! Ils ont besoin d’une sieste le matin et l’après-midi, ils adorent leur tétine et leur doudou, et on doit leur changer la couche plusieurs fois par jour. Paul est en train de les humilier, vous comprenez ? Eux qui se croient si beaux et si forts, en fait ils ont la maturité de petits nourrissons qui ont encore tout à apprendre de la vie.
Alors ici à Gerland, on sait ce que sait d’avoir des bébés dans l’église. Ce n’est pas toujours évident. Des fois, les bébés pleurent pendant le culte, et ça nous énerve, parce qu’on se dit : « Mais quand même, il ne se rend pas compte qu’il est en train de déranger ? » Et puis des fois, il y a des petits enfants qui se déplacent dans la salle, qui grignotent pendant les prières, et qui font des miettes, et qui s’amusent au lieu d’écouter la prédication, et on se dit : « Ah là là, vivement qu’ils grandissent un peu et qu’ils comprennent que c’est du sérieux ce qui se passe ici ! » Maintenant imaginez que sur les 80 personnes qui constituent notre assemblée aujourd’hui, 70 soient des enfants de moins de 5 ans. Ce ne serait pas triste ! Et c’est un peu la situation de l’église de Corinthe, sur le plan spirituel.
Alors je précise bien sûr que c’est génial, en fait, d’avoir des enfants et des bébés dans l’église. Et on adore ça quand ils font du bruit, ça nous rappelle, justement, qu’ils sont là, et qu’on doit les accueillir et les entourer et les encourager dans la foi au fur et à mesure qu’ils grandissent !
Et de la même façon, sur le plan spirituel, ce n’est pas du tout un problème en soi d’être tout jeune dans la foi. Le problème des Corinthiens, ce n’est pas qu’ils sont de jeunes chrétiens—tout le monde passe par là. C’est plutôt qu’ils pensent être matures alors qu’ils ne le sont pas. Ils se trouvent eux-mêmes forts dans la foi et intelligents, et du coup ils ne sont pas dociles ni enseignables, et ils se déchirent entre eux.
Vous voyez ? La communauté chrétienne peut souffrir de l’immaturité de ses membres, si cette immaturité n’est pas reconnue comme telle.
Qu’est-ce que ça veut dire par rapport à notre attitude à nous aujourd’hui ? Ça veut dire qu’on doit toujours être prêt à se remettre en question. Ça veut dire qu’on doit reconnaître qu’on a toujours beaucoup à apprendre. Ça veut dire que dans notre rapport à l’église, justement, on devrait se montrer humble et doux et ouvert.
Nous en sommes tous à des stades différents de notre marche avec Dieu ; et la communauté chrétienne, c’est l’endroit où tous ces chemins se croisent, depuis les petits bébés aux personnes âgées, et depuis les tout jeunes convertis aux chrétiens les plus chevronnés. Où qu’on se situe dans cet éventail, on doit faire attention à ne pas devenir arrogant ou égocentré ou suffisant. Si l’Église Lyon Gerland veut grandir en maturité chrétienne, elle doit grandir, en fait, en humilité. Et c’est ce que confirme la suite du texte.
Pourquoi est-ce qu’il faut être humble à l’église ? Parce que, deuxième point : la communauté chrétienne est fondamentalement l’œuvre de Dieu.
À partir du v. 5, Paul rappelle aux Corinthiens une réalité qu’ils ont soit complètement oubliée, soit gravement négligée. C’est que leur église ne serait rien sans Dieu. Les Corinthiens avaient une vision de leur église très centrée sur eux-mêmes ; et eux-mêmes se réclamaient de tel ou tel théologien ou prédicateur humain, et ça a donné lieu à des clans et à des rivalités dans l’église. Mais Paul veut rétablir fondamentalement la bonne perspective. Ces gens qu’ils adulent et dont ils ont fait une cause de division, ce ne sont que « des serviteurs » (v. 5) et des « ouvriers » (v. 9). Ce ne sont pas les leaders ou les propriétaires de l’église. Ce ne sont pas les auteurs ou les garants de la foi. Paul et Apollos ont simplement été des instruments par lesquels Dieu leur a communiqué l’évangile, et par lesquels Dieu a fait naître une église à Corinthe.
Paul insiste vraiment sur la prééminence de Dieu dans la vocation de l’église (v. 5-9), et il va jusqu’à dire que l’église réformée évangélique de Corinthe est « le champ de Dieu, l’édifice de Dieu » (v. 9). Voilà la bonne perspective, qu’ils avaient clairement perdue de vue, ce qui les avait conduits à faire un peu n’importe quoi.
Et Paul dit que la communauté chrétienne, c’est comme un potager. Certes, les gens qui s’en occupent, ils servent à quelque chose : il y a quelqu’un qui doit retourner la terre, quelqu’un qui plante les graines, quelqu’un qui arrose, quelqu’un qui désherbe, quelqu’un qui éloigne les lapins et les oiseaux… Mais même l’agriculteur le plus sage et le plus expérimenté ne peut pas garantir la récolte qu’il y aura au bout. Il n’est pas en son pouvoir de faire croître. Il n’est pas en son pouvoir d’empêcher le gel de revenir au mois de mai, ni d’empêcher une tornade de détruire tout le potager. Il n’est même pas en son pouvoir de faire germer les graines. En agriculture, on a quelque chose qu’on appelle le « taux de germination », et même avec toutes les techniques modernes, on n’obtient jamais un taux de 100%. Les agriculteurs se mettent vraiment au service d’un processus naturel sur lequel ils n’ont pas fondamentalement de pouvoir.
Et dans l’église c’est un peu pareil, dit Paul. Les pasteurs, les théologiens, les prédicateurs, les anciens, les diacres, les moniteurs du club biblique ou de l’éveil à la foi, sont la main-d’œuvre de Dieu (v. 9). Ils se mettent au service d’un processus surnaturel sur lequel ils n’ont pas de pouvoir fondamentalement. Ce ne sont pas eux qui sont quelque chose, mais Dieu qui fait croître (v. 7).
Et cette réalité concerne le service de tout le monde dans l’église. Nous sommes tous serviteurs, et nous nous cultivons les uns les autres : des patates, des asperges, des courges ; mais nous participons à un travail commun, un projet commun qui est le projet de Dieu, et c’est Dieu seul qui a le pouvoir de le mener à bien, ce projet.
La communauté chrétienne est fondamentalement l’œuvre de Dieu. On devrait garder cette perspective en tête. On devrait considérer l’église comme quelque chose de super important qui ne nous appartient pas, qui n’appartient même pas aux anciens et au pasteur. On devrait se rappeler que fondamentalement, ce n’est pas le prédicateur qui est quelque chose, ni Jean Calvin, ni le catéchisme de Westminster, mais c’est Dieu, qui est le maître de la vigne (Mt 21.33-41) et qui fait croître.
Si l’Église Lyon Gerland est vraiment fondamentalement l’œuvre de Dieu, on devrait logiquement faire attention à ce qu’on fait dedans et à ce qu’on fait avec. Et c’est ce que dit Paul dans la suite et la fin de ce passage.
Troisième et dernier point en effet : la communauté chrétienne évolue selon l’investissement de chacun, en bien ou en mal.
À partir du verset 10, Paul va développer sa deuxième analogie. Il avait dit que l’église était comme le champ de Dieu, d’une part, mais aussi comme l’édifice de Dieu, d’autre part. Dieu est en train de cultiver quelque chose, mais il est aussi en train de construire quelque chose. Et si c’est vraiment le projet de Dieu, si c’est vraiment la propriété de Dieu, et que les croyants sont des serviteurs et des ouvriers, alors qu’est-ce qu’on devrait faire attention à la manière dont on contribue à ce projet !
L’apôtre Paul parle en particulier de l’enseignement dans l’église (v. 10-15), et il dit qu’il peut y avoir des bons enseignements, solidement posés sur le fondement qu’est Jésus-Christ ; et il dit qu’il peut y avoir de mauvais enseignements, qui ne sont pas appropriés. C’est la différence entre bâtir cet édifice avec des matériaux nobles et solides, ou avec des matériaux low-cost et fragiles. Mais Paul généralise ensuite son propos (v. 16-17) pour inclure toutes les personnes qui font partie de la communauté chrétienne. Et il emploie un langage très fort : « Vous êtes le temple de Dieu ». Et si vous êtes le temple de Dieu, vous avez intérêt à ne pas l’abîmer !
Paul est vraiment en train de secouer un peu les chrétiens de Corinthe. Il leur dit qu’ils sont comme des gamins de maternelle qui sont en train de jouer au loup dans un musée de faïences. Il leur dit qu’ils devraient s’arrêter et juste prendre la mesure de ce qu’ils sont.
Ça me fait penser aux moments spirituels qu’on essaie d’avoir en famille. On se pose pour lire la Bible, et avoir des discussions sérieuses, et prier ensemble, et qu’est-ce qui se passe ? Il y a un enfant qui se gratte le nez, du coup un autre qui commence à avoir un fou rire, du coup un autre qui raconte une anecdote qui lui est arrivée à l’école, du coup ça lui rappelle une blague, du coup il y en a un qui a soudainement besoin d’aller aux toilettes, du coup quelqu’un se fait légèrement bousculer sur le canapé et se met à pleurer, du coup papa se vexe et il a envie de secouer tout le monde et de leur dire : « Eh oh, ne savez-vous pas qu’on est en train de lire la Parole de Dieu, là ? C’est du sérieux ! »
Et c’est un peu ce que dit Paul dans ce passage (mais sans se vexer, lui). « Eh oh, ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? C’est du sérieux ! »
Paul ne parle pas des gens en tant qu’individus, ici, mais il parle de la communauté. La communauté chrétienne est le temple de Dieu. Paul affirme quelque chose d’absolument énorme, en fait. Il nous rappelle ici que Dieu s’est approché des hommes, alors qu’on était radicalement séparé de lui, et qu’il a fait ce qu’il fallait pour rétablir la relation.
Dans l’Ancien Testament, Dieu a mis en place un dispositif pour que les gens puissent comprendre comment on pouvait s’approcher de lui. Il y avait un temple, et dans ce temple, on offrait des sacrifices, et ces sacrifices rappelaient aux gens qu’il fallait que quelqu’un paie pour leurs péchés, sans quoi ils ne pouvaient pas être réconciliés avec Dieu. Et l’endroit où on offrait ces sacrifices, c’était justement devant l’entrée du temple.
Et la Bible nous dit que Jésus est venu de la part de Dieu offrir le sacrifice ultime. Il s’est offert lui-même, et c’était en effet le sacrifice ultime puisqu’il était le seul homme parfait, et en même temps il était Dieu. On ne peut pas imaginer un sacrifice d’une plus grande valeur. Et il s’est offert volontairement sur la croix pour prendre sur lui la peine de nos fautes, pour qu’on puisse être réconcilié avec Dieu.
Et en faisant ça, Jésus a rendu possible une communion si complète avec Dieu, que le temple de l’Ancien Testament n’a plus lieu d’être. À la place, c’est la communauté des chrétiens qui devient le temple de Dieu ! Parce que Jésus a franchi la distance une fois pour toutes, et que l’Esprit-Saint a été déversé sur l’église, et qu’on est la famille de Dieu sur terre ! Dans un autre passage, Paul dit :
« Jésus-Christ est la pierre de l’angle. En lui, tout l’édifice bien coordonné s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble pour être une habitation de Dieu en Esprit. » (Ép 2.20-22)
C’est dingue, non ? L’Église Lyon Gerland est le temple de Dieu, et si c’est vrai, on a intérêt à ne pas l’abîmer. On a intérêt à prendre à cœur la vie de la communauté et la place qu’on est appelé à avoir dans cette communauté. On a intérêt à reconnaître pleinement le projet de Dieu qui consiste à édifier la communauté et à la faire rayonner pour sa propre gloire. On a intérêt à mettre les aptitudes et les ressources que Dieu nous a données au service de Dieu dans ce projet, et à le faire humblement et patiemment. On a intérêt à examiner notre conduite et à faire attention à ne pas contribuer des matériaux low-cost et fragiles au développement de notre église.
L’église, c’est un méga-projet ; un projet surnaturel ; un projet qui dépasse tous nos projets personnels. C’est le projet de Dieu. Et on doit y faire attention. Parce que Paul nous rappelle dans ce troisième point que la communauté chrétienne évolue selon l’investissement de chacun, en bien ou en mal.
Pour conclure. Est-ce qu’on pense souvent à l’Église Lyon Gerland comme à quelque chose de si important et de si précieux qu’on doit faire très, très attention avec ?
Je ne sais pas quelle était votre perception de ce concept qu’est « l’église », quand vous êtes arrivés tout-à-l’heure. Mais ce texte, au moins, a voulu nous faire prendre conscience que la communauté chrétienne, c’est quelque chose de vraiment sérieux. Il y a des précautions d’emploi. Il faut entourer l’église de beaucoup de soin.
Il se trouve que j’ai en ma possession, en ce moment, un objet très important et très précieux : c’est le violon de Maïlys, qu’elle a confié à ma garde pendant son voyage au Togo. Étant donné la valeur de cet objet, j’ai intérêt, déjà, à avoir une bonne attitude : moi, je ne suis pas un violoniste exceptionnel et je vais considérer cet instrument d’exception avec beaucoup d’humilité. J’ai aussi intérêt à avoir une bonne perspective : cet objet ne m’appartient pas ; il appartient à quelqu’un d’autre, qui lui est très attaché. Je ne vais pas prétendre que c’est mon violon et m’en vanter et en faire ce que je veux. Et enfin, j’ai intérêt à avoir une bonne conduite : puisque ce violon est si précieux, et puisque Maïlys y est tellement attachée, et puisqu’elle me fait une grande confiance en me le prêtant, je ne vais peut-être pas l’utiliser comme raquette de tennis ou comme bois de chauffage, même si ce serait peut-être très efficace.
De la même façon, il faut entourer l’église de beaucoup de soin. Parce que l’église est très importante et très précieuse : c’est le champ de Dieu, l’édifice de Dieu, qui a été confié à nos soins jusqu’au retour du Christ (le « jour » dont il est question dans le texte, v. 13).
On a donc intérêt à avoir, déjà, une bonne attitude : nous ne sommes pas des chrétiens exceptionnels et on va considérer cette communauté d’exception avec beaucoup d’humilité. Ensuite on a intérêt à avoir une bonne perspective : ce temple que nous sommes ne nous appartient pas ; il appartient à Dieu qui lui est très attaché, puisqu’il l’a racheté par son propre sang. On ne va pas prétendre que c’est notre église à nous, et s’en vanter et en faire ce qu’on veut. Enfin, on a intérêt à avoir une bonne conduite. Attention de ne pas abîmer ce temple qui est la propriété exceptionnelle de Dieu. Attention, donc, à ce qu’on apporte à l’église par nos actes et nos paroles. « Que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit [sur le fondement] », dit Paul (v. 10).
L’église que nous sommes est si précieuse et si importante pour Dieu qu’on doit faire très, très attention avec.