Aujourd’hui, ce sera peut-être ma dernière prédication avant d’aller en prison. Parce que je vais vous demander de vous radicaliser !
Pardon, c’est vrai que ce mot, « radicalisation », nous inquiète un peu de nos jours. Pourtant, la définition n’a rien de bien méchant. Radicalisation : n.f. action de radicaliser. Radicaliser : v.tr. rendre radical. Radical : adj. relatif au radicalisme. Radicalisme : n.m. attitude qui refuse tout compromis en allant jusqu’au bout de la logique de ses convictions (source : CNRTL). Voilà, c’est tout ! Se radicaliser, c’est juste être sérieux dans ce qu’on croit, et en tirer toutes les applications pratiques pour sa vie.
Et le texte qu’on va lire dans un instant, c’est un texte qui nous invite en effet, si on se dit chrétien, à être chrétien jusqu’au bout. Alors si vous vous dites chrétien ce matin, une petite question-diagnostic : est-ce que vous avez l’impression que votre vie serait très différente si vous n’étiez pas chrétien ? Est-ce que vous pouvez dire : « Oui, c’est sûr, si je n’étais pas chrétien, je n’aurais pas les mêmes priorités, je n’aurais pas le même comportement, je n’aurais pas le même langage. Il y a beaucoup de choses dans ma vie qui sont manifestement différentes parce que je suis chrétien ! » Vous pouvez dire ça ?
Certains d’entre vous, je le sais, avez fait l’expérience d’un changement évident dans votre vie quand vous êtes devenus chrétiens. Mais il y en a d’autres parmi nous qui avons du mal sans doute à voir ce qui serait différent dans notre vie, si on n’était pas chrétien, à part l’heure et demi qu’on passe à l’église le dimanche matin. « Finalement quand j’y pense, je ne suis pas tellement différent de mes camarades de classe ou de mes collègues au travail. On a à peu près les mêmes goûts, les mêmes habitudes, les mêmes passe-temps, les mêmes amis, les mêmes engagements, et globalement les mêmes valeurs. »
Bon. Dit comme ça, ça peut sembler un peu moraliste et culpabilisant, mais le fait est que dans le texte qu’on va lire et étudier ensemble, l’apôtre Paul est en train de réagir au fait que la vie de ses destinataires ne se distingue pas assez radicalement du reste de la société. Ils se disent chrétiens, mais ils ne sont pas assez radicaux !
Et Paul va parler d’un truc en particulier qui révèle leur mollesse, si j’ose dire : c’est leur rapport à une certaine pratique traditionnelle très courante dans leur société et à leur époque, à savoir l’idolâtrie. C’est-à-dire le culte qu’on rendait traditionnellement à des idoles, et qui avait une place importante dans la société et la culture (voir 1 Co 8). Et donc on va voir que le rapport des chrétiens de Corinthe à cette pratique est symptomatique d’un manque de radicalité dans leur foi.
Et toute la leçon de ce passage va être de leur rappeler, et de nous rappeler, que la foi chrétienne, ça ne nous engage pas à moitié !
Il y a deux parties à ce texte. Une première où l’apôtre Paul nous parle de notre consécration à Dieu, et une seconde où il nous parle de notre témoignage auprès de notre prochain. Dans la première partie, donc (10.14-22), Paul nous dit ceci : c’est qu’à partir du moment où on est vraiment un chrétien, normalement on vit radicalement pour le Seigneur.
Regardons le texte. Il y avait donc dans la société des Corinthiens cette pratique traditionnelle qui consistait à rendre un culte aux idoles. Et Paul dit à ses interlocuteurs : « Fuyez l’idolâtrie ». Alors il faut bien remarquer une chose, ici, c’est que Paul ne dit pas : « Arrêtez de pratiquer l’idolâtrie », comme si les chrétiens n’avaient pas déjà compris que l’idolâtrie c’était mal. Ce n’était pas la peine de leur dire ça. Il n’y avait sûrement personne dans l’église de Corinthe qui voulait sincèrement rendre un culte à d’autres dieux que le vrai Dieu et qui se disait qu’il n’y avait rien de mal à ça.
Ces chrétiens ne sont donc pas foncièrement idolâtres ; c’est juste qu’ils sont un peu complaisants ou accommodants. Ils ne mettent pas assez de distance entre eux et l’idolâtrie. « Fuyez l’idolâtrie », c’est-à-dire : « Tenez-vous le plus éloignés possible de l’idolâtrie ».
C’est un peu comme quand on parle à ses enfants ; on ne leur dit pas : « Ne jette pas par terre ce précieux vase chinois en porcelaine du XVIIIe siècle », puisque c’est déjà évident que ce n’est pas une chose à faire ! On leur dit plutôt : « Écoute mon loulou, s’il-te-plaît, reste le plus loin possible de ce précieux vase chinois en porcelaine du XVIIIe siècle. »
Et c’est pareil dans le texte. L’apôtre Paul est en train de dire : « Je sais que vous savez que l’idolâtrie, ce n’est pas bien. Ce n’est pas ça que je vous reproche. Le problème, c’est que vous n’êtes pas assez radicaux. Vous ne mettez pas assez de distance entre vous et cette pratique de votre culture. Vous êtes assis entre deux chaises ! » Et Paul est très clair : ce manque de sérieux ou de radicalité ne convient pas à quelqu’un qui se dit chrétien. C’est une atteinte à la relation qu’un chrétien est censé avoir avec Jésus.
Imaginez un homme marié qui irait boire un verre tous les jours après le travail avec sa secrétaire. En soi, ce n’est pas un adultère. Dans son cœur, il n’a peut-être même aucun intérêt ou sentiment pour cette femme. Mais c’est quand même une atteinte à sa relation avec sa femme à lui, non ? Et c’est dans ce sens que l’apôtre Paul dénonce le manque de radicalité des chrétiens de Corinthe, en leur disant : « Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? » (v. 22). Ce n’est pas qu’ils commettent (ou qu’ils ont envie de commettre) l’idolâtrie ; mais ils sont complaisants. Ils prennent des libertés qui sont inappropriées.
Et vous avez vu le parallèle que fait l’apôtre Paul avec la sainte-cène. Il dit que notre participation à la sainte-cène est très significative. En mangeant le pain et en buvant la coupe, nous communions au corps et au sang de Jésus. C’est-à-dire que nous entérinons (ratifions, signons) à la fois visiblement et spirituellement notre appartenance à Jésus. Ce n’est pas rien ! Ça fonctionne comme les sacrifices de l’Ancien Testament, dont certains devaient être mangés en partie par les prêtres et parfois par les fidèles (v. 18). C’était une façon de s’associer solennellement à la signification du sacrifice.
Et Paul dit qu’en s’asseyant à une table avec des païens pour manger des aliments qui ont été consacrés à des idoles, c’est un peu pareil ! Il y a une relation, une association, un échange, une liaison, une solidarité, un cautionnement qui sont établis, bref, une forme de communion.
Et c’est un problème, parce que bien que les idoles ne sont que du vent, en même temps, le « vent » n’est pas neutre (v. 20). La Bible dit que le diable est le « prince de ce monde » (Jn 16.11), ou le « dieu de ce siècle » (2 Co 4.4). Si on n’adore pas Dieu, on n’adore pas rien. Jean Calvin dit ceci :
« Quand les hommes se perdent tellement dans leurs cogitations, qu’ils adorent plutôt les créatures qu’un seul Dieu, la punition qui leur est aussitôt envoyée, c’est qu’ils servent Satan. »
Paul est donc en train de corriger les chrétiens de Corinthe qui pensaient que s’asseoir à table avec des païens pour manger des viandes sacrifiées aux idoles, c’était anodin. En fait, c’est loin d’être anodin ! Et la question qu’on peut se poser aujourd’hui (puisqu’il nous arrive assez rarement d’être invités par des païens pour manger la viande d’un animal qui a été offert en sacrifice dans un temple d’idoles), c’est la suivante : à quoi communions-nous, à part au Seigneur ? Avec qui ou quoi nous attablons-nous symboliquement ? Quels sont les « rites » culturels qui nous engagent et nous impliquent, et qui établissent une forme de loyauté ?
Pensez au calumet de la paix qui tourne autour du feu pour entériner une relation. Pensez à cette expression : « Il est des nôtres, il a bu son verre comme les autres ».
On ne nous invite peut-être pas très souvent à manger des viandes sacrifiées aux idoles aujourd’hui, mais on sollicite quand même de notre part une forme d’allégeance symbolique quand on nous demande d’entériner par le rire une bonne vieille blague crasseuse pendant la pause, autour de la machine à café. « Il est des nôtres, il a rigolé comme les autres ». Ou quand on nous demande de donner un coup de main pour le spectacle de la MJC alors que c’est en même temps que le culte à l’église.
On devrait se méfier, en fait, de tous les domaines de notre vie qui ont tendance à nous imposer une exigence de loyauté, c’est-à-dire une forme de communion qui ferait concurrence à notre communion au Seigneur : comme le militantisme politique, par exemple, ou le sport (qui suppose un certain engagement de la part d’un pratiquant comme d’un supporter), ou les artistes avec leurs groupies qui sont prêts à tous les sacrifices, ou même de simples hobbies qui peuvent dévorer notre temps, notre énergie et notre argent.
En fait, voilà une bonne question-diagnostic : qu’est-ce qu’il y a dans ma vie ordinaire auquel je serais susceptible de donner la priorité plutôt qu’aux réunions de l’église de Jésus-Christ, et notamment au culte du dimanche matin où la parole de mon Seigneur et Sauveur, son corps et son sang me sont présentés chaque semaine ? Qu’est-ce qui fait concurrence à ma communion au Seigneur ?
On vit dans un monde unifié, où les dimensions sociales et spirituelles sont imbriquées, et il se pourrait bien que je fasse un usage inapproprié de ma liberté par ma complaisance avec certaines conventions sociales ou culturelles. Un usage si inapproprié de ma liberté, en fait, que sans le savoir, je sers peut-être les intérêts de Satan et je provoque la jalousie de Dieu. Paul nous dit donc qu’à partir du moment où on est vraiment un chrétien, normalement on vit radicalement pour le Seigneur.
La deuxième chose que Paul nous dit (dans la seconde partie, donc, de ce texte), c’est qu’à partir du moment où on est vraiment un chrétien, normalement, on vit radicalement pour les autres.
Paul nous a parlé de notre consécration à Dieu, et maintenant il veut nous parler de notre témoignage auprès de notre prochain. Et dans ce passage, Paul cherche à corriger la compréhension que les Corinthiens semblaient avoir de leur liberté chrétienne—qui ne tenait pas compte des autres.
On en a déjà parlé il y a quelques semaines (voir 1 Co 8), donc je ne vais pas m’étendre là-dessus. Simplement Paul leur dit : « Oui, certes, tout est permis dans un certain sens pour les chrétiens, puisque les chrétiens appartiennent à Christ qui est le maître de l’univers. Certes donc, les chrétiens peuvent manger des viandes sacrifiées aux idoles puisque ce n’est que de la viande et ça appartient au Seigneur, comme tout ce qui existe (v. 25-26). Certes si un païen vous invite à manger, allez-y si vous y tenez, et mangez ce que vous voulez. Donc dans un sens votre mollesse, ou complaisance, par rapport à cette question peut se comprendre. Mais tout comme il y a un enjeu pour votre relation à Dieu, il y a aussi un enjeu pour votre relation aux gens autour de vous. D’autres personnes peuvent penser que vous mangez ces viandes dans une démarche de complicité avec l’idolâtrie, et leur conscience en serait blessée. Votre liberté deviendrait une occasion de jugement, d’accusation, de reproche, littéralement de blasphème, contre votre liberté chrétienne. Pourquoi tendre le bâton pour se faire battre ? » (cf. v. 29-30) Pourquoi créer des problèmes inutiles ?
En fait c’est même plus grave que ça. Paul sous-entend que cette liberté que les Corinthiens se permettent nuit à l’intérêt d’autrui (v. 24). Et au verset 32, il dit explicitement que ça peut être une « pierre d’achoppement » pour les gens (un obstacle qui fait tomber), à la fois pour les non-croyants d’origine juive ou non-juive et pour les croyants. C’est-à-dire que ça peut faire chuter les gens et les éloigner inutilement de l’évangile, et donc de Dieu. Ça peut repousser les gens, pour de mauvaises raisons. Ça peut empêcher les gens de se joindre à l’église, et ça peut en inciter d’autres à la quitter.
Ça me fait penser à une caméra cachée que j’ai vue il y a bien longtemps. Ça se passe dans un cabinet de liposuccion (la procédure qui consiste à enlever les graisses de quelqu’un en les aspirant). La personne qui est en train de se faire piéger est assise dans la salle d’attente à côté d’une personne obèse. Celle-ci se fait appeler par le médecin, et peu de temps après, le médecin revient avec deux seaux remplis à ras bord de graisse, qu’il confie à la secrétaire. Quelques minutes passent, puis un homme entre dans la salle d’attente vêtu d’un tablier de cuisinier, et il récupère les deux seaux de la main de la secrétaire. C’est le propriétaire du kebab d’à côté. Il repart avec ses deux seaux de graisse, et une quinzaine de minutes plus tard il réapparaît avec plusieurs barquettes de frites qu’il offre à la secrétaire et à la personne qui est en train de se faire piéger. À votre avis, est-ce qu’elle va accepter d’en manger ? Probablement pas !
Et pourtant, il n’y a pas de lien irréfutable entre la graisse du patient obèse et les frites du kebab. Mais les apparences font peur quand même. On est évidemment dissuadé d’en manger parce qu’on a bien l’impression que ces frites ont été cuites dans de la graisse humaine. Alors que ce n’est pas réellement le cas.
De la même façon, on est dépositaire de l’évangile si on est chrétien. C’est-à-dire qu’on porte la parole de vie, le truc que les gens ont le plus besoin d’entendre. Mais si on ne fait pas attention, on donne l’impression (et pas exprès, contrairement à une caméra cachée) que notre message est dégoûtant et impropre à la consommation. Et on éloigne les gens de Dieu, pour de mauvaises raisons.
« Voyons, être un chrétien, ça veut dire communier avec des idoles ? C’est choquant ! Ça veut dire voter pour Trump ? Ça veut dire s’intoxiquer avec de l’alcool ou du tabac ? Ça veut dire être macho ? Ça veut dire s’en ficher de la pollution ? Du coup, je n’ai pas envie d’être un chrétien ! » Vous comprenez ce que je veux dire ? Nous, on sait peut-être qu’il n’y a pas de rapport intrinsèque entre l’espérance chrétienne et l’usage particulier qu’on peut faire de notre liberté chrétienne ; mais les gens à qui on tend la barquette de frites, quelle impression est-ce qu’ils, ont, eux ?
Et c’est ce qui explique la conclusion de l’apôtre Paul dans ce passage :
« Je me rends agréable en tout et à tous, cherchant non mon avantage, mais celui du plus grand nombre, afin qu’ils soient sauvés. Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. » (10.33—11.1)
Paul a tellement à cœur que les gens acceptent la barquette de frites qu’est l’évangile, qu’il fait tout ce qu’il y a en son pouvoir pour ne pas brouiller le message. Dans tous les domaines qui sont indifférents, où en tant que chrétien il est libre de faire un truc ou de ne pas faire un truc, il va chercher l’intérêt des autres. Et l’intérêt suprême des autres, c’est qu’ils soient sauvés.
C’est dans ce sens que Paul imite le Christ. En effet, Jésus a dit lui-même qu’il était « venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup » (Mt 20.28). Jésus est l’exemple suprême de celui qui n’a pas cherché son propre intérêt, mais celui d’autrui (v. 24). L'exemple suprême de celui qui a cherché non son avantage, mais celui du plus grand nombre, afin qu’ils soient sauvés (v. 33).
Jésus était Dieu, au ciel, de toute éternité, avec le Père et le Saint-Esprit, et il a pris la condition d’un homme, et il s’est humilié jusqu’à l’agonie et la mort, la mort sur la croix (Ph 2.7-8). Pourquoi donc ferait-il ça ? Il l’a fait pour que tous ceux qui se confient en lui soient pardonnés pour leurs fautes, pour qu’ils soient délivrés de la tyrannie du mal et de la mort (grâce à la résurrection du Christ le troisième jour), et pour qu’ils soient réconciliés avec Dieu pour l’éternité.
Mes amis, voilà la barquette de frites. Voilà le message—la bonne nouvelle—que vous et moi avons le plus besoin d’entendre. Et je suis sincèrement désolé si moi, ou d’autres chrétiens, on a brouillé ce message. Si on a déposé inutilement des obstacles sur votre chemin, qui vous ont fait trébucher. Si on vous a dissuadé de vous approcher de Dieu. Puissiez-vous comprendre, par la grâce de Dieu, que l’espérance chrétienne est centrée sur Jésus-Christ crucifié (1 Co 2.2), et que nos sensibilités culturelles, politiques, esthétiques ou autres, ne sont que des subtilités par rapport à ça.
Et si vous avez reçu l’évangile, si vous appartenez à Christ aujourd’hui, alors vous êtes appelés à marcher à sa suite, lui qui par excellence a vécu radicalement pour Dieu et radicalement pour les autres. Comme nous l’a rappelé ce texte : la foi chrétienne, ça ne nous engage pas à moitié.
Notre vocation est une vocation éminente (extrêmement digne et sérieuse). Est-ce que ma vie le reflète ? Est-ce que ma vie serait très différente si je n’étais pas un chrétien ? Jésus lui-même a dit qu’on ne pouvait pas rester assis entre deux chaises :
« Nul ne peut servir deux maîtres car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. » (Mt 6.24)
Et dans notre texte :
« Quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu ! » (10.31)
On doit se radicaliser, vous comprenez ? On doit être des chrétiens jusqu’au bout ! Et il n’y a rien de mal à se radicaliser dans l’amour pour Dieu et dans l’amour pour son prochain.
Est-ce qu’on peut essayer de prier un peu plus cette semaine ? De lire un peu plus la Bible ? Est-ce qu’on peut se dire que le culte le jour du Seigneur va être une priorité dorénavant ? Est-ce qu’on peut voir si on peut se joindre à un groupe de maison pour entretenir, en milieu de semaine, notre communion avec Dieu et avec nos frères et sœurs dans la foi ? Est-ce que je peux accepter de me démarquer peut-être un peu plus en tant que chrétien, sur mon lieu de travail ou à l’école, en refusant toute complaisance avec les idoles de ce siècle, et en même temps en mettant en avant, sans ambiguïté, Jésus-Christ crucifié, le fondement véritable de mon espérance ?
C’est sûr que c’est impressionnant, et c’est sûr qu’on peut se sentir découragé et même humilié quand on voit combien on est faible et combien on échoue facilement. Mais Jésus est fidèle et il ne se lassera jamais de nous relever et de nous encourager. Il nous pardonne nos manquements, il les lave de son sang, et il nous rétablit et nous remet en route ; et il reste près de nous pour nous ouvrir la voie.
Puissions-nous, par sa grâce, avoir une vie qui soit de plus en plus cohérente avec notre foi, pour la gloire de Dieu, et pour le bien du plus grand nombre, « afin qu’ils soient sauvés ».