L'Esprit-Saint dans la vie du croyant

Par Alexandre Sarranle 5 mars 2017

J’imagine que plusieurs d’entre vous êtes un peu comme moi. Vous êtes d’un naturel plutôt introverti, et vous appréciez par moments la solitude. Je parle de la solitude bienfaisante, celle qui nous permet de réfléchir, de nous reposer, de recharger en quelque sorte nos batteries. Mais ce n’est pas parce que certains d’entre nous avons peut-être un tempérament un peu solitaire que nous apprécions pour autant la véritable solitude, qui est celle de l’abandon. Est-ce qu’il y a quelqu’un ici qui a envie d’être complètement seul ? Quelqu’un qui ne voudrait avoir aucun vis-à-vis, personne vers qui se tourner quand il est dans le besoin, personne qui s’intéresse à lui, personne qui le connaisse, qui l’aime, et qui soit attentif à ses problèmes et à ses souffrances ? Aucun ami sur Facebook, aucun contact dans le répertoire de son téléphone portable, personne pour lui envoyer une carte de vœux pour son anniversaire ! Est-ce qu’il y a quelqu’un ici qui ne voudrait avoir personne dans sa vie pour le comprendre, pour le conseiller, ou pour lui manifester de la compassion ? Même si on est d’un naturel introverti et solitaire, je crois que nous aspirons tous à avoir quelqu’un dans la vie qui nous aime et qui ne nous abandonnera jamais. Ce désir provient du fait que nous avons été créés pour vivre avec Dieu. C’est inscrit en quelque sorte dans notre ADN. Malheureusement, nous avons perdu cette proximité avec Dieu, par notre propre faute, parce qu’on a voulu vivre indépendamment de Dieu. La Bible nous explique que cette attitude (appelée le « péché ») a entraîné toutes sortes de conséquences néfastes pour nous et pour le monde entier. Une de ces conséquences, c’est justement le fait que nous cherchons à combler notre solitude par toutes sortes de moyens, sans jamais arriver à satisfaire parfaitement ce besoin. La bonne nouvelle, c’est que Jésus est venu pour corriger ce problème : il est mort pour nous débarrasser de notre péché, et il est ressuscité pour nous donner une vie nouvelle, par le moyen de la foi en lui. Si nous sommes croyants, nous vivons dorénavant dans une relation qui a été rétablie avec Dieu, alléluia ! Mais attends un peu. Qu’est-ce que ça change à ma vie présente, en fait ? Comment ça se fait que même en tant que croyant, eh bien des fois, je continue de me sentir seul, et j’en souffre, et je vois mal comment Dieu est vraiment présent dans ma vie ? Cette relation qui a été rétablie avec Dieu, comment ce concept abstrait existe-t-il pour de vrai dans ma vie quotidienne ? Si nous nous posons ce genre de question, c’est peut-être parce que nous négligeons ce que Jésus lui-même a enseigné à ses disciples dans le passage que nous sommes sur le point de lire. Dans ce passage, Jésus explique à ses disciples comment la mission qu’il est venue accomplir (et qui consiste à rétablir cette proximité entre les hommes et Dieu) va s’appliquer à la vie des croyants. Comment ça se fait, que malgré l’absence physique de Jésus (qui annonce son départ dans ce passage), les croyants vont quand même vivre, dès ici-bas, dans une relation personnelle, vivante, quotidienne, perpétuelle, concrète, avec Dieu ? Comment ? Eh bien grâce au Saint-Esprit. En effet, ce qu’on va voir aujourd’hui, c’est que si tu es croyant, c’est le rôle du Saint-Esprit dans ta vie de réaliser dès aujourd’hui ta communion avec Dieu.

La présence de Jésus

Ce passage se concentre vraiment sur la personne et l’œuvre du Saint-Esprit, qui est appelé aussi « le Consolateur » ou « l’Esprit de vérité ». Et la première chose qu’il faut remarquer, c’est d’abord le lien entre le Saint-Esprit et Jésus, un lien si fort que d’après ce passage, recevoir l’Esprit-Saint, c’est recevoir la présence de Jésus. Regardez ce que dit Jésus à ce sujet. Il annonce d’avance le fait que Dieu va envoyer l’Esprit-Saint aux croyants (une réalité dont on a déjà parlé plusieurs fois dans cette série), mais il interprète cette réalité en disant : « Je viens vers vous… Vous me verrez… Vous connaîtrez que je suis en vous… Je me manifesterai à celui qui m’aime… Moi et mon Père nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui ». Il faut bien comprendre que Jésus dit tout ça à ses disciples juste après leur avoir annoncé qu’il allait partir (cf. 13.33, ss.). Il veut donc qu’ils sachent que malgré son absence physique, il sera quand même avec eux, grâce au Saint-Esprit. Et les termes employés sont forts. Jésus veut que ses disciples comprennent qu’ils ne vont pas y perdre au change (cf. 16.7). Ils ont fréquenté Jésus pendant quelques années, mais dorénavant, Jésus sera avec eux tout le temps.

De nos jours, on peut comprendre assez bien ce que ça veut dire d’avoir quelqu’un qui est avec nous sans que cette personne soit présente physiquement. C’est la technologie qui nous permet d’avoir ça. Beaucoup de parents confient des téléphones portables à leurs enfants pour que leurs enfants puissent les joindre en cas de besoin à n’importe quel moment. C’est une façon de dire : « Je suis avec vous ». Avec la vidéophonie et des outils comme Skype ou FaceTime, je peux me manifester personnellement à plusieurs personnes en même temps qui se trouvent à différents endroits dans le monde : on appelle cela une « téléconférence ». Jean-Luc Mélenchon, il y a quelques semaines, a fait un meeting à Lyon, mais il était « présent » en même temps à Paris par le moyen d’une retransmission en hologramme ! La technologie permet à quelqu’un d’être présent à plusieurs endroits en même temps, et de la même façon, le Saint-Esprit c’est ce qui fait que Jésus qui est au ciel, auprès du Père, est en même temps présent dans la vie de chaque croyant.

Mais bien sûr, la présence de Jésus dans la vie d’un croyant, c’est encore mieux qu’une retransmission par hologramme, parce que le Saint-Esprit, ce n’est pas une technologie, c’est une personne. Jésus est présent personnellement dans la vie des croyants par le moyen d’une personne, la personne du Saint-Esprit, à laquelle il est lié en vertu de sa nature divine. Rappelez-vous que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont trois personnes, mais un seul Dieu. Ils sont unis et indivisibles. C’est pourquoi d’ailleurs Jésus associe le Père à lui-même et à l’œuvre de l’Esprit quand il dit : « Nous viendrons vers [le croyant], et nous ferons notre demeure chez lui » (v. 23).

La présence du Saint-Esprit dans la vie d’un croyant, ce n’est donc pas juste un moyen technique qui nous relie à Jésus, comme une oreillette ou une webcam, avec Jésus qui serait au ciel derrière son poste de contrôle, et qui surveillerait ce qui se passe dans la vie de plein de croyants en même temps. La présence du Saint-Esprit, c’est vraiment la présence d’une personne qui est par nature liée à la personne du Père et à la personne du Fils. C’est un peu comme si je vous envoyais en mission quelque part, mais qu’au lieu de vous confier un téléphone portable pour que je puisse vous accompagner, je vous confiais… ma fille ! Vous auriez, avec ma fille, une garantie supplémentaire de mon attention ! Vous seriez certains que je suis personnellement impliqué dans votre mission, et soucieux de votre situation. Et le Saint-Esprit dans la vie d’un croyant produit un peu la même chose : c’est la garantie non seulement que Dieu est présent, mais qu’il est aussi pleinement impliqué dans notre vie. Quand on est croyant, donc, on a l’Esprit-Saint, et recevoir l’Esprit-Saint, c’est recevoir la présence de Jésus. Nous devons donc, d’abord, prendre conscience de cette présence personnelle, réelle de Jésus (et pas juste d’une présence virtuelle), et ensuite reconnaître que cette présence nous garantit l’attention perpétuelle de Dieu.

L’assistance de Jésus

Mais deuxièmement, recevoir l’Esprit-Saint, c’est recevoir l’assistance de Jésus. Regardez ce que dit le texte. Jésus dit qu’il va prier le Père, et que celui-ci va envoyer aux croyants « un autre Consolateur qui soit éternellement avec vous » (v. 16). Jésus ajoute ensuite qu’il ne va pas laisser ses disciples « orphelins ». Le mot qui est traduit par « consolateur », c’est un mot qui veut dire de façon plus générale « celui qui nous vient en aide ». Quand Jésus dit que ce sera un « autre » consolateur, il sous-entend que lui-même est un consolateur (cf. 1 Jn 2.1), et il montre qu’il a conscience qu’avec son départ, ses disciples pourraient se sentir démunis, vulnérables et livrés à eux-mêmes. C’est pour ça que Jésus emploie le terme « d’orphelins ». Par le Saint-Esprit, donc, Jésus va continuer d’offrir son assistance à ses disciples. Il va non seulement être présent, mais il va aussi continuer d’agir pour aider ses disciples.

Ici aussi, la technologie peut nous aider à comprendre ce que veut dire le texte. Depuis quelques années, une certaine marque de voitures inclut dans ses modèles récents, en France, une technologie qui existait depuis pas mal de temps déjà aux USA, qui s’appelle « OnStar », et présenté comme « un sentiment de sécurité inédit 24h/24, 7j/7 ». En gros, c’est une technologie qui fait en sorte que votre voiture est perpétuellement reliée à un centre d’appel au moyen d’une communication satellite. Et donc si vous avez un quelconque besoin, vous pouvez toujours, à tout moment, où que vous vous trouviez, appuyer sur un petit bouton et être mis instantanément en relation avec quelqu’un qui va satisfaire toutes vos demandes : que ce soit pour trouver le bon chemin, faire une réservation dans un restaurant, obtenir des informations sur la météo, ou bien en cas d’accident ou de souci médical, pour appeler les secours. Toutes les informations qui concernent la voiture sont constamment communiquées au centre d’assistance, de façon à ce que si vous avez un problème mécanique, ou si vous avez un accident grave, il y a un ordinateur quelque part qui sait instantanément, et exactement, ce qui ne va pas. C’est pourquoi sur son site internet, OnStar est présenté comme « votre ange gardien » !

Et à vrai dire, c’est un peu ce que les croyants ont avec l’Esprit-Saint. C’est-à-dire que si nous sommes croyants, nous avons quelqu’un dans notre vie qui est en communication perpétuelle avec le Père et le Fils. C’est bien mieux qu’OnStar, qui ne peut pas connaître ou comprendre les besoins les plus profonds (parfois indicibles) de notre âme, et c’est même bien mieux qu’un ange gardien, puisque c’est Dieu lui-même ! Imaginez que vous traversiez des circonstances particulièrement difficiles, vous êtes profondément affecté, et vous recherchez désespérément de l’aide, un soutien, des conseils pour savoir quoi faire. Vous appuyez sur le bouton « OnStar » et vous vous retrouvez en relation avec quelqu’un qui est au centre d’appels. « OnStar, j’écoute, comment puis-je vous aider ? – Eh bien je ne suis pas sûr, heu, je ne me sens pas bien… – Je vous envoie une ambulance ? – Non, je ne pense pas que ce soit nécessaire, heu… – Expliquez-moi ce qui ne va pas exactement. – Eh bien, comment dire, je ne sais pas, c’est difficile à décrire, j’ai des sentiments confus, je suis vraiment perdu, est-ce que vous pouvez faire quelque chose pour moi ? – Désolé Monsieur Sarran, mais sans informations précises de votre part, je ne peux rien faire pour vous ».

Mais écoutez comment le Saint-Esprit nous vient en aide :

« L’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit : c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints. » (Rm 8.26-27)

Le Saint-Esprit est une aide extraordinaire dans notre vie, parce qu’il nous connaît parfaitement, et parce qu’il est Dieu. Il connaît nos besoins même si nous n’arrivons pas à les exprimer. Il est capable de remédier aux souffrances de notre âme. Il nous rend sensibles à la justice et à la vérité. Il veut nous faire du bien, en nous montrant le mal dans notre vie, en nous attristant lorsque nous commettons le mal, en nous conduisant à la repentance et en nous attestant intérieurement du pardon de Dieu. Quand on est croyant, on a l’Esprit-Saint, et recevoir l’Esprit-Saint, donc, c’est recevoir l’assistance de Jésus. Il est présent, et il agit, et si nous le croyons, nous pouvons (et devrions logiquement) nous tourner vers Dieu dans la prière et solliciter cette aide, n’importe où, n’importe quand, pour n’importe quelle raison ! « Seigneur, par ton Esprit, aide-moi à détester ce péché dans ma vie ! Par ton Esprit, accorde-moi de la sagesse dans telle ou telle situation ! Par ton Esprit, change mon amertume en joie ! Par ton Esprit, rends-moi patient, et doux, et fidèle ! Par ton Esprit, augmente ma foi ! Par ton Esprit, aide-moi à te servir selon les dons que tu m’as accordés ! » Qu’est-ce que nous attendons pour prier comme ça ?

La connaissance de Jésus

Recevoir l’Esprit-Saint, c’est donc recevoir la présence de Jésus, c’est recevoir l’assistance de Jésus, mais un des rôles principaux de l’Esprit-Saint dans la vie des croyants, ce n’est pas juste de nous accorder la présence et l’assistance de Jésus, c’est aussi de nous faire connaître Jésus, et de nous le faire connaître personnellement de mieux en mieux. C’est un effet évident de l’œuvre de l’Esprit-Saint, d’après ce passage, quand on voit le type de langage qui est employé par Jésus, quand il dit que ses disciples, grâce à l’Esprit-Saint, « verront » Jésus (v. 19), qu’ils « connaîtront » que Jésus est en son Père, et que les croyants sont en Jésus, et que Jésus est en eux (v. 20), que Jésus se « manifestera » à celui qui l’aime, et qu’il fera « sa demeure » en lui (v. 23). À la fin de ce passage, Jésus ajoute que le Saint-Esprit « enseignera toutes choses » à ses disciples, et qu’il leur « rappellera tout ce qu’il leur a dit » (v. 26). L’œuvre de l’Esprit-Saint, envoyé aux croyants par le Père au nom de Jésus, pointe résolument vers Jésus-Christ, pour nous faire connaître Jésus-Christ personnellement et de mieux en mieux.

Et pourquoi est-ce que ce serait important de connaître Jésus-Christ de mieux en mieux ? Parce que c’est lui qui est notre salut, c’est lui qui est notre médiateur, c’est lui qui rétablit notre relation avec Dieu parce qu’il est le seul intermédiaire entre les hommes et Dieu, c’est par notre attachement à Jésus par la foi que nous entrons en communion avec Dieu. Jésus est tout pour nous ! L’apôtre Paul dit qu’il ne suffit pas de reconnaître que Jésus est Seigneur et Sauveur, mais qu’il faut encore « marcher en lui, en étant enraciné et fondé en lui » ; et il ajoute que si nous sommes croyants, notre vie « est cachée avec le Christ en Dieu » (Col 2.6-7 ; 3.3). Connaître Jésus de mieux en mieux, c’est ce qui nous permet donc de grandir dans la foi, de servir Dieu plus efficacement, et de glorifier Jésus, ce qui est notre mission et aussi le projet du Père (cf. Jn 13.32 ; 16.14).

Mais comment fait le Saint-Esprit pour nous faire connaître Jésus ? Eh bien écoutez, ce n’est pas fondamentalement une expérience mystique, subjective. Ce n’est pas en nous faisant rencontrer Jésus dans des rêves, même si parfois, le Saint-Esprit agit de cette manière. Ce n’est pas en nous permettant d’avoir des conversations à voix haute avec Jésus, comme au moyen d’un téléphone. Voici comment (de façon ordinaire) le Saint-Esprit nous « manifeste » Jésus, comment il nous le fait « connaître » de façon à ce que nous le « voyions » : c’est par la Bible. Le Saint-Esprit a conduit tous les prophètes dans l’exercice de leur ministère, depuis Moïse jusqu’aux apôtres et aux prophètes du Nouveau Testament, et l’ensemble de leur œuvre nous fait connaître Jésus (cf. Luc 24). Nous avons déjà eu l’occasion de parler de cette œuvre de l’Esprit-Saint qui nous fournit les Saintes-Écritures, au moyen desquelles nous pouvons connaître Jésus de mieux en mieux. C’est pourquoi la parole de Dieu est appelée « l’épée de l’Esprit », car c’est l’outil qu’emploie le Saint-Esprit pour nous faire grandir dans notre connaissance de Jésus (Ép 6.17).

On a parfois l’impression que le Saint-Esprit est négligé dans certaines traditions chrétiennes, comme par exemple dans les églises réformées évangéliques telles que la nôtre. On nous dit parfois qu’avec toute l’importance que nous accordons à la Bible, nous n’accordons pas à l’Esprit-Saint la place qui lui revient. Or il me semble que justement, l’attachement que nous avons pour la Bible, c’est justement ce qui montre que nous valorisons l’œuvre de l’Esprit dans l’Église et chez les croyants, puisque c’est par la parole de Dieu que l’Esprit nous fait connaître Jésus, et qu’il glorifie Jésus, ce qui est une des fonctions principales de l’Esprit-Saint. À l’inverse, il y a des traditions d’églises où l’on met, semble-t-il, beaucoup l’accent sur diverses manifestations spectaculaires de l’Esprit, mais parfois au détriment de la transmission du message biblique. Et c’est dans ce cas, en fait, qu’on peut se demander si on n’est pas en train de négliger le véritable rôle de l’Esprit.

En tout cas. On a soulevé au début le problème de notre sentiment de solitude ou d’abandon. Le fait que tout le monde, même les gens les plus introvertis et les plus solitaires, voudrait avoir quelqu’un dans la vie qui l’aime et qui ne l’abandonnera jamais. C’est un sentiment qui vient du fait que nous avons été créés à l’origine pour vivre avec Dieu. Mais nous avons perdu cette relation avec Dieu. Et nous nous sommes retrouvés comme Tom Hanks dans le film Seul au monde, naufragés sur une île déserte, confrontés au sentiment de notre profonde solitude. Et comme Tom Hanks, nous avons besoin d’avoir un vis-à-vis, quelqu’un qui nous comprenne et qui nous aide, et Tom Hanks a essayé de satisfaire ce besoin à l’aide d’un ballon de volley à qui il a dessiné un visage et qu’il a appelé « Wilson ». Et peut-être que nous aussi, nous cherchons d’autres moyens de satisfaire ce besoin, et nous n’y arrivons jamais, parce que ce dont nous avons vraiment besoin, c’est d’être réconciliés avec Dieu et de connaître sa présence dans notre vie. Et comme on l’a dit, Jésus est venu justement pour corriger ce problème. Il est mort et ressuscité pour ça. Maintenant, tous ceux qui placent leur confiance en lui peuvent recevoir l’assurance d’être en paix avec Dieu, d’être réconciliés avec lui, et même d’avoir sa faveur. Mais ce n’est pas tout. Le texte nous apprend ici que nous avons aussi un remède à notre solitude. Nous pouvons vivre, dès ici-bas, une relation personnelle, vivante, quotidienne, perpétuelle, concrète avec Dieu, de façon à savoir pour sûr que nous avons un vis-à-vis qui nous aime et qui ne nous abandonnera jamais ! Comment ? Eh bien grâce au Saint-Esprit. Si tu es croyant, c’est le rôle du Saint-Esprit dans ta vie de réaliser dès aujourd’hui ta communion avec Dieu. En recevant le Saint-Esprit, tu reçois la présence de Jésus ; tu reçois l’assistance de Jésus ; et tu reçois la connaissance de Jésus, une connaissance qui est appelée à grandir de jour en jour. Jésus n’est pas présent dans ta vie sous la forme d’un ballon de volley, ou d’un hologramme, ou d’une statue, ou d’une hostie—il est présent personnellement, par l’Esprit-Saint, et il est impliqué personnellement, et il t’aide personnellement, et tu peux le connaître personnellement et marcher avec lui personnellement, par l’Esprit-Saint. Mais ce que dit Jésus clairement dans ce texte, c’est que cet incroyable privilège n’est pas pour tout le monde. Il n’est pas pour ceux qui ne croient pas en lui. Il n’est pas pour ceux qui ne lui font pas confiance et qui ne veulent pas le suivre. Le privilège de cette œuvre bienfaisante de l’Esprit-Saint est pour les croyants ; et les croyants, dit Jésus, ce sont ceux qui l’aiment. Et c’est pourquoi à la fin de cette prédication, finalement, la question la plus importante à se poser, et aussi la plus simple, si tu veux connaître cette communion avec Dieu, c’est la suivante : Est-ce que j’aime Jésus ?

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