Imaginez qu’on vous demande de vous présenter. Par quoi commencez-vous ? Nom, prénom ? Âge ? Situation matrimoniale ? Profession ? À quel moment vous viendrait-il à l’esprit de mentionner votre nationalité ? Peut-être jamais. Et à quel moment vous viendrait-il à l’esprit de mentionner votre allégeance à Jésus, si toutefois vous êtes chrétien ?
Il y a quelques années, le gouvernement de notre pays a jugé qu’il y avait en France un déficit de sentiment d’identité nationale. Le gouvernement de l’époque a donc créé un ministère appelé : « Ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire », et dont le but, entre autres, était de participer, « à la politique de la mémoire et à la promotion de la citoyenneté et des principes et valeurs de la République » (décret du 31 mai 2007).
Autrement dit, on a estimé que pour produire des bons citoyens, il fallait qu’il y ait une meilleure connaissance de l’histoire de la France et des valeurs que la France a héritées de son histoire. Il fallait donc que l’identité nationale du peuple français soit mieux définie et mieux mise en avant, pour le bien du pays. Nous souffririons donc d’un déficit de sentiment d’identité nationale en tant que Français.
Est-ce aussi le cas en tant que chrétiens ? Écoutez bien la question : les chrétiens, en tant que peuple de Dieu (« nation sainte », 1 Pi 2.9), ont-ils une identité nationale qui mérite d’être clairement reconnue et mise en avant, pour le bien de l’Église ? La réponse est oui, comme on va le voir. Mais la question subsidiaire, évidemment, c’est la suivante : à quel point avez-vous conscience de l’identité nationale du peuple de Dieu, et à quel point cette identité nationale conditionne-t-elle votre comportement ?
Aujourd’hui, nous commençons une série de prédications sur un livre très connu de l’Ancien Testament : le livre de l’Exode. C’est un livre très connu, car il contient des histoires très connues : l’histoire de Moïse, des dix plaies d’Égypte, de la traversée de la Mer Rouge, des Dix Commandements, etc.
Mais avant d’aborder cette étude, il faut comprendre une chose très importante : c’est que le livre de l’Exode s’inscrit dans une série de cinq livres (les cinq premiers de la Bible), que Moïse a écrits à un moment particulier de l’histoire des Israélites, dans le but, justement, d’asseoir solidement l’identité nationale du peuple de Dieu. Moïse a livré ces récits aux Israélites pendant qu’ils étaient dans le désert, peu de temps avant qu’ils entrent en terre promise. Cela fait une quarantaine d’années que le peuple est sorti d’Égypte, et pendant ces quarante ans, on a pu s’apercevoir d’un vrai problème ; c’est que le peuple de Dieu est enclin à se détourner de Dieu.
C’est un problème si grave que même une fois arrivé en vue de la terre promise, à quelques kilomètres (et quelques jours) seulement de sa destination, le peuple s’est rendu coupable d’une débauche et d’une idolâtrie si graves que Dieu a ordonné que tous les chefs du peuple soient pendus, afin que « la colère ardente de l’Éternel » soit détournée (Nb 25).
C’est dans ce contexte que Moïse écrit les cinq premiers livres de la Bible et les donne aux Israélites. Ce que Moïse veut, c’est qu’à travers ces livres, les Israélites aient un solide fondement sur lequel s’appuyer, pour à la fois connaître et comprendre leur raison d’être en tant que peuple de Dieu, et savoir par conséquent comment se comporter en tant que peuple de Dieu. Pour Moïse, vous voyez, l’identité nationale du peuple de Dieu doit conditionner le comportement du peuple de Dieu.
Et cela est encore vrai pour nous aujourd’hui. Je n’ai pas le temps de tout vous expliquer en long, en large et en travers, mais d’après la Bible, le peuple de Dieu dans l’Ancien Testament et le peuple de Dieu dans le Nouveau Testament ne forment qu’un seul peuple, le peuple sur lequel le nom de l’Éternel est invoqué. Autrement dit, notre identité nationale en tant que chrétiens ne remonte pas seulement à la Pentecôte, mais elle remonte jusqu’à la naissance du peuple d’Israël dans l’Ancien Testament. Et cette naissance, c’est justement ce qui occupe le premier chapitre du livre de l’Exode.
J’insiste sur cette continuité, parce que c’est une réalité dont il faut impérativement tenir compte pour comprendre comment un récit comme celui-ci s’applique à nous aujourd’hui (ce sera utile pour toute notre étude sur le livre de l’Exode, et c’est pourquoi cette introduction est un peu plus longue que d’habitude !).
En tout cas, à travers ce chapitre qu’on est sur le point de lire, Moïse veut que le peuple comprenne les circonstances de son apparition en tant que peuple, et qu’en comprenant ces circonstances, les Israélites soient incités à rester attachés à Dieu. Et cet après-midi encore, si vous comprenez bien dans quelles circonstances le peuple de Dieu est apparu dans l’histoire, vous serez encouragés à vivre en conformité avec qui vous êtes en tant que chrétien, et avec ce à quoi vous êtes appelés. Et il y a trois choses que Dieu veut nous faire comprendre, dans ce texte : d’abord que c’est lui qui nous a suscités, en tant que peuple, conformément à son plan ; deuxièmement, que notre identité et notre vocation en tant que peuple s’inscrivent en opposition avec des forces adverses ; troisièmement, que notre existence en tant que peuple implique un engagement personnel. Vous êtes prêts ?
Moïse veut donc nous faire comprendre dans quelles circonstances le peuple de Dieu est apparu dans l’histoire, pour nous inciter à rester fidèles à notre identité et à notre mission. Et la première chose qu’il nous fait comprendre, c’est que l’apparition du peuple de Dieu s’inscrit dans un plan précis.
Les versets 1-7 servent à la fois d’épilogue pour le récit qui a précédé (dans la Genèse) et de transition pour le récit qui débute (dans l’Exode). À la fin du livre de la Genèse, les Israélites sont déjà en Égypte, mais il s’en est passé des choses ! On a appris que du fait de sa désobéissance, l’homme avait perdu sa communion avec Dieu. Mais on a appris aussi que Dieu s’était aussitôt engagé à faire quelque chose pour délivrer l’humanité et rétablir cette communion.
Ensuite, Dieu a appelé un homme du nom d’Abraham, et il lui a fait une promesse sans précédent, ainsi qu’à sa postérité : il lui a promis un territoire béni, un peuple nombreux, et une relation privilégiée avec Dieu. Et il a dit à Abraham que la réalisation de cette promesse entraînerait une grande bénédiction pour le monde entier. C’est le chapitre 12 de la Genèse, et à partir de là, on attend qu’Abraham ait des enfants, et que ses enfants aient des enfants, et que la famille grandisse. La promesse est répétée, et même martelée, tout au long du récit. Mais ça ne se passe pas si facilement que ça. Finalement Abraham a un fils du nom d’Isaac, et Isaac a un fils du nom de Jacob, et le nom de Jacob est changé à Israël. Israël quant à lui a douze fils, qui deviendront les pères des douze tribus d’Israël. Par la providence de Dieu, toute cette famille se réfugie en Égypte à la fin du livre de la Genèse, pour échapper à une terrible famine. Ils sont 70 en tout.
Au début du livre de l’Exode, donc, on attend encore l’apparition d’un peuple qui soit nombreux « comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est au bord de la mer » (Gn 22.17) ; on attend encore la terre promise ; et on attend encore qu’il y ait un culte un peu plus « organisé » qui soit rendu à Dieu.
Moïse donc commence par faire un état des lieux (v. 1-5), et ensuite il ajoute deux versets (v. 6-7), qui couvrent à eux seuls une période d’environ 400 ans. Et c’est le v. 7 qui décrit ce qui s’est passé pendant ces 400 ans en Égypte. À l’aide d’une formidable redondance, Moïse nous fait comprendre que la famille de 70 personnes est devenue un peuple très nombreux. En nous racontant cela, Moïse nous fait comprendre que Dieu est en train de réaliser ce qu’il a promis. Jusqu’alors, ce n’était qu’une famille sainte, la famille d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Maintenant, un peuple est né : le peuple d’Israël, le peuple de Dieu. Ce peuple n’est pas apparu par hasard ; c’est l’œuvre de Dieu.
L’existence du peuple de Dieu, donc, s’inscrit dans un plan précis. Si vous êtes chrétien, sachez donc que vous faites partie d’un peuple dont l’existence s’inscrit dans un plan précis, d’un peuple qui est apparu en vertu du plan de Dieu.
Vous savez ce que c’est qu’un flash mob ? C’est quelque chose dont on entend régulièrement parler depuis cinq ou six ans. Un flash mob, c’est un rassemblement confidentiel de personnes dans un lieu public, pour y effectuer des actions convenues d’avance, dans un but essentiellement ludique. Le premier flash mob en France a eu lieu en 2003 à Paris. Une centaine de personnes qui s’étaient inscrites à l’avance sur un site internet, ont reçu individuellement des instructions qui leur expliquaient ce qu’ils devaient faire. Ils ont donc suivi ces instructions confidentielles, et se sont rendus à une heure précise dans le hall du Musée du Louvre, en marchant tous très rapidement et en parlant au téléphone. Soudain, ils se sont tous immobilisés, ont tous regardé en l’air, ont tous applaudi, et ensuite ils sont tous repartis. Voilà par exemple ce que c’est qu’un flash mob. La particularité en tout cas du flash mob, c’est qu’on a l’apparition d’un nombre inhabituel de personnes dans un lieu donné, et c’est que la présence de cette foule s’inscrit dans un plan précis convenu d’avance.
Si je vous parle de ça, c’est parce que c’est un peu la même chose avec l’apparition du peuple de Dieu. Voilà qu’en l’espace de 400 ans, un groupe de 70 personnes en Égypte est devenu un peuple de 600 000 personnes ! C’est une croissance inhabituelle, qui s’inscrit dans un plan précis convenu d’avance, par Dieu. Moïse veut donc que les Israélites comprennent qu’ils n’existent pas, en tant que peuple, par hasard. Ils ne sont pas dans le hall du Louvre pour y admirer l’architecture. Ils y sont pour autre chose. Dieu est en train de réaliser son projet, et il est important que le peuple de Dieu ait conscience de ce projet pour que cela conditionne leur perspective sur leur propre raison d’être.
En ce qui nous concerne, je me demande si nous avons suffisamment conscience du projet de Dieu qui s’accomplit inexorablement, depuis la création de l’homme jusqu’à aujourd’hui, en passant par la chute de l’homme, l’appel d’Abraham, la naissance du peuple en Égypte, la libération d’Égypte, l’entrée en terre promise, la déportation à Babylone, le retour d’exil, la venue du Messie Jésus-Christ, sa mort, sa résurrection, le déversement de l’Esprit à la Pentecôte, etc.
Notre existence en tant que peuple de Dieu s’inscrit dans le plan précis de Dieu. Nous avons besoin de connaître ce plan pour pouvoir comprendre qui nous sommes et pourquoi nous existons. Et comment connaître ce plan sinon en étudiant la Bible ? Mais voyons ce qui se passe dans la suite du texte.
La deuxième chose que Moïse nous fait comprendre, concernant les circonstances de la naissance du peuple de Dieu, c’est que notre identité et notre mission en tant que peuple de Dieu s’inscrivent en opposition avec des forces adverses. Depuis le début, le peuple de Dieu est confronté à une rude opposition.
Ce que Moïse nous décrit aux versets 8-14, c’est le début d’une rivalité qui va s’intensifier de plus en plus au cours des chapitres qui viennent. Cette rivalité oppose en l’occurrence le Pharaon à Dieu. Le roi d’Égypte a un projet contraire à celui de Dieu. Ces quelques versets sont très intéressants parce qu’on voit que le Pharaon s’oppose aux trois aspects principaux de la promesse que Dieu a faite à Abraham.
D’abord, il ne veut pas que le peuple grandisse en nombre (v. 10a), alors que Dieu compte multiplier la descendance d’Abraham. Ensuite, il ne veut pas que les Israélites quittent le pays (v. 10b), alors que Dieu compte faire installer son peuple dans un autre territoire. Enfin, le Pharaon impose aux Israélites d’être à son service (v. 13), alors que Dieu compte prendre les Israélites à son service (les mots « servitude », « asservir », veulent aussi dire « rendre un culte », cf. 3.12).
Cette opposition de plus en plus rude est illustrée notamment par les versets 12-14. Dans ce verset 14, on a une nouvelle redondance, destinée cette fois à souligner l’intensité de l’opposition à laquelle le peuple de Dieu fait face. Ce que Moïse veut faire comprendre au peuple, c’est qu’il existe un antagonisme dans le monde, un antagonisme entre le projet de Dieu et le projet des adversaires de Dieu. Telle est la réalité du monde dans lequel le peuple de Dieu est apparu. Dieu a des ennemis, et le peuple de Dieu doit en avoir conscience.
Imaginez qu’un jour, vous vous réveilliez au milieu d’une clairière, en pleine forêt, complètement amnésique. Vous ne savez pas comment vous êtes arrivés là. Vos vêtements sont couverts de boue, et vous avez une blessure au bras. Par terre, à côté de vous, il y a un fusil. Vous regardez autour de vous, un peu inquiet, et tout d’un coup, vous entendez quelqu’un qui vous appelle depuis la forêt. « Par ici, par ici ! » Vous scrutez les arbres, et vous apercevez quelqu’un habillé tout en gris, à moitié caché derrière un arbre. Vous commencez à vous diriger vers lui, lorsque tout à coup, vous entendez une autre voix derrière vous. « Non, ne l’écoute pas ! Par ici ! Par ici ! » Vous vous retournez et vous voyez quelqu’un d’autre, habillé tout en bleu, à moitié caché derrière un buisson. Soudainement, vous vous souvenez que vous êtes en Amérique, en pleine guerre de Sécession. Mais impossible de vous souvenir si vous combattez pour le Nord ou pour le Sud. Comme vous êtes couverts de boue, vous ne pouvez même pas vérifier la couleur de votre uniforme.
C’est une situation délicate, non ? Mais vous voyez, bien souvent en tant que chrétiens, nous sommes dans la même situation. Nous sommes un peu amnésiques, et nous oublions que nous vivons dans un monde où le projet de Dieu est en compétition avec le projet des adversaires de Dieu. Il y a une rivalité, un antagonisme, et même une guerre entre Dieu et ses ennemis. Il faut donc avoir conscience que notre identité et notre mission en tant que peuple de Dieu s’inscrivent en opposition avec des forces adverses.
Le peuple d’Israël était enclin à oublier cette réalité, et c’est pourquoi il était aussi enclin à tomber dans les travers des peuples environnants, notamment dans l’idolâtrie et dans la débauche. Et nous, est-ce que nous avons conscience de cette réalité au point d’être vigilants vis-à-vis des idées, du discours et des pratiques du monde qui nous environne ?
Si Moïse rappelle au peuple de Dieu qu’il existe cet antagonisme dans le monde entre le projet de Dieu et le projet des adversaires de Dieu, c’est donc pour nous inciter à ne pas baisser la garde, mais au contraire à user de discernement pour reconnaître ce qui est conforme à la volonté de Dieu et ce qui ne l’est pas, et pour savoir reconnaître quel est notre camp (c’est-à-dire le camp de Dieu) et quel est le camp de l’adversaire. Et Moïse va magnifiquement illustrer cette réalité dans la dernière partie de ce texte.
Les versets 15 à 22 nous montrent en effet que notre existence en tant que peuple de Dieu, non seulement s’inscrit dans le plan précis de Dieu, et non seulement s’inscrit en opposition avec des forces adverses, mais implique aussi un engagement personnel.
Dans ces versets, il y a deux personnes qui sont clairement montrées en exemple : ce sont les deux sages-femmes des Hébreux. Moïse les célèbre comme de véritables héroïnes (elles sont nommées, et le mot sage-femme apparaît sept fois en huit versets). L’histoire est simple : les autorités égyptiennes ordonnent que les bébés garçons soient tués à la naissance, mais les sages-femmes trouvent un stratagème pour ne pas le faire car elles craignent Dieu. Parce qu’elles ont craint Dieu plutôt que le Pharaon, Dieu les bénit et leur donne à elles aussi une grande famille. Moïse nous fait comprendre que leur confiance en Dieu a entraîné leur défiance vis-à-vis du Pharaon.
Ces sages-femmes représentent l’application personnelle des principes qu’on a vus jusqu’ici. Consciemment ou non, ces sages-femmes ont assumé leur identité et leur vocation en tant que croyantes. Elles ont agi personnellement en conformité avec leur « uniforme », si j’ose dire.
Cela me fait penser à quelqu’un dans l’actualité qui n’a pas, semble-t-il, agi en conformité avec son uniforme ; il s’agit du capitaine du bateau qui s’est échoué près des côtes italiennes la semaine dernière. Beaucoup de gens ont déploré le fait que ce capitaine a, semble-t-il, agi en totale contradiction avec ses devoirs en tant que capitaine. Il aurait abandonné son bateau plusieurs heures avant que les passagers aient pu être évacués. Du fait de son grade, cet homme avait une identité et une mission précises qu’il aurait dû assumer.
Eh bien du fait de leur « grade » en tant que membres du peuple de Dieu (ou au moins au tant que sympathisantes), ces sages-femmes aussi avaient une identité et une mission précises, et elles les ont assumées. Elles ont craint Dieu plutôt que le Pharaon. Elles se sont fiées à Dieu plutôt qu’au Pharaon. Elles ont choisi le chemin de la fidélité plutôt que le chemin de la facilité.
Et nous, si nous nous disons chrétiens, est-ce que nous assumons notre uniforme ? Nous avons une identité et une mission précises en tant que peuple de Dieu ; est-ce que nous nous comportons en conformité avec cette « identité nationale » ? Est-ce que nous choisissons plus souvent le chemin de la fidélité ou le chemin de la facilité ?
Et si vous n’êtes pas chrétien cet après-midi, il y a aussi une question qui vous est posée à travers ce texte. Vous avez pu voir que Dieu a suscité son peuple conformément à son plan ; que l’identité et la vocation du peuple de Dieu s’inscrivaient en opposition avec des forces adverses, et que l’existence du peuple de Dieu impliquait un engagement personnel. Comme je l’ai dit tout-à-l’heure, Dieu a suscité un peuple dans le but de bénir le monde entier, comme il l’a promis à Abraham. Et cette bénédiction est venue en la personne de Jésus, la descendance promise, le Messie attendu, qui est issu du peuple de Dieu, qui est mort pour le peuple de Dieu et qui est ressuscité pour le peuple de Dieu. Il a fait tout cela pour délivrer le peuple de Dieu de ses péchés et lui permettre d’entrer une fois pour toutes dans cette relation privilégiée avec Dieu, qui elle aussi avait été promise à Abraham.
Aujourd’hui, n’importe qui peut intégrer le peuple de Dieu et entrer dans cette relation privilégiée avec Dieu, par le moyen de la foi en Jésus. Et donc cet après-midi, cette proposition vous est faite, si vous n’êtes pas chrétien. Le peuple de Dieu est une nouvelle humanité, faite d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont été rachetés de leur péchés, et qui sont appelés à être un véhicule de la bénédiction de Dieu auprès du monde. L’existence du peuple de Dieu appelle donc le positionnement de chacun. Si vous n’êtes pas croyant, vous pouvez recevoir cette bénédiction, la bénédiction du salut éternel, en plaçant votre confiance en Jésus.
Permettez-moi de récapituler très rapidement. Souffrons-nous d’un déficit de sentiment d’identité nationale en tant que chrétiens, c’est-à-dire en tant que peuple de Dieu ? C’est possible. Comme le peuple d’Israël dans l’Ancien Testament, nous sommes enclins à nous détourner de Dieu, en partie parce que nous oublions dans quelles circonstances Dieu nous a suscités en tant que peuple qui lui appartienne. Nous oublions que nous existons en vertu d’un plan précis. Nous oublions que nous existons dans le cadre d’un conflit qui oppose Dieu et ses adversaires. Et nous oublions que nous devons nous prendre position à titre personnel.
Mais si nous comprenons bien dans quelles circonstances le peuple de Dieu est apparu dans l’histoire, nous serons incités à vivre en conformité avec qui nous sommes en tant que chrétiens, et avec ce à quoi nous sommes appelés. Nous avons une raison d’être en tant que peuple de Dieu, en tant qu’Église.
Au fil des semaines et des mois qui viennent, nous aurons l’occasion de découvrir plus en détail (à travers l’étude du livre de l’Exode) quelle est cette raison d’être et quels sont les enjeux importants de notre existence en tant que peuple de Dieu. Mais pour l’heure, je vous livre simplement cette parole de l’apôtre Paul :
« Le Christ-Jésus s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les œuvres bonnes. » (Ti 2.14)