Il n’y a pas longtemps, Greg la grenouille (notre mascotte) m’a raconté l’histoire de son cousin Gégé. Un jour, tandis qu’il se prélassait dans le petit marécage familial, Gégé s’est fait attraper par un cuisinier français, très friand des cuisses de grenouille. Une fois dans sa cuisine, le chef a mis Gégé dans une casserole remplie d’eau. « Ah », se dit Gégé, « me revoilà dans un marécage, certes un peu plus petit, mais agréable quand même. Il est gentil ce monsieur, sans doute veut-il faire de moi son animal de compagnie ». Peu après, le cuisinier a allumé le gaz sous la casserole, et très lentement, l’eau a commencé à se réchauffer. Mais Gégé ne s’est aperçu de rien, parce que les grenouilles sont faites de telle sorte que la température de leur corps peut varier et s’adapter en fonction de la température ambiante. Au fur et à mesure que la température de l’eau montait, la température du sang et du corps de Gégé montait également, sans que Gégé ne s’en rende compte et sans qu’il ne puisse deviner que l’eau dans laquelle il était si confortablement plongé était en fait en train de le cuire ! Lorsque Gégé s’est rendu compte qu’il ne pouvait plus bouger ni respirer, il était trop tard. Gégé a fini dans l’estomac du cuisinier, parce qu’il s’est habitué à une situation trompeuse, et parce qu’il n’a pas su déceler le danger qui l’entourait. Quand Greg m’a raconté cette histoire, je me suis dit, « Finalement, on n’est pas si différent des grenouilles, nous, les êtres humains ». Dans notre société, on est plongé dans un environnement où il y a toutes sortes d’idées qui circulent. Et on est fait de telle sorte qu’on s’adapte facilement aux idées qui nous entourent. Le problème, c’est que parfois, il y a des idées fausses et trompeuses qui circulent et qui parviennent à nos oreilles, à travers la télé, à travers l’école, à travers les amis, et pour ne pas finir comme Gégé, dans l’estomac d’un cuisinier gourmand, il faut qu’on se méfie de l’eau dans laquelle on est plongé. Il y a quand même des sujets sur lesquels il vaut mieux ne pas se tromper : le sens de ma vie, l’existence de Dieu, la relation de Dieu avec les hommes, la vie après la mort, etc. Quand on considère l’importance de ces questions-là, il faut ni les ignorer, ni croire la première philosophie venue, ni adhérer aveuglément aux idées les plus répandues, mais il vaut mieux se munir d’un thermomètre et prendre la température de l’eau, pour ne pas se laisser piéger et bouillir, inconsciemment, jusqu’à la mort.
Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais le mot « vérité » est un mot qui fait grincer des dents aujourd’hui. Imaginez que quelqu’un vous aborde dans la rue et vous dise, « Je connais la vérité ! ». Vous le regarderiez sans doute bizarrement en vous disant, « Qu’est-ce qu’il me veut cet illuminé », et puis vous lui répondriez sans doute, « Ouais, c’est ça, t’emballe pas mon vieux ». Connaître la vérité, en voilà une prétention ! Cette idée est dérangeante parce que la vérité, c’est par définition quelque chose d’absolu, avec laquelle on ne peut pas discuter, et donc, qui concerne tout le monde, vous y compris. L’idée de la vérité est dérangeante aussi, parce qu’elle implique l’idée d’erreur. Si quelqu’un connaît la vérité, je ne sais pas si j’ai envie qu’il me la dise, parce que ça veut dire que je vais peut-être découvrir que je suis dans l’erreur. Et nous, les êtres humains, on n’est pas très disposé à reconnaître nos erreurs. En tout cas, ce n’est pas quelque chose qu’on aime faire. Alors, pour éviter d’être confronté à cette difficile question de la vérité, on a inventé deux stratagèmes. Le premier, très simple, consiste à dire qu’il est impossible pour nous de connaître la vérité. La vérité existe, c’est une idée raisonnable, mais la vérité… est toujours ailleurs. Le deuxième stratagème est un peu plus subtil ; il consiste à dire que la vérité n’existe pas. Il n’y a pas de vérité absolue, mais tout est relatif, autrement dit, la vérité dépend des circonstances particulières comme la culture, l’époque, l’éducation… « Ce qui est vrai pour toi… n’est pas forcément vrai pour moi ».
Alors a-t-on raison de dire que le plancher des uns, c’est le plafond des autres ? A-t-on raison de dire que « tout est relatif » ? Quand j’étais jeune, j’avais envie de dire à mes parents ou à mes profs (surtout à la surveillante), « Non mais, de quel droit vous voulez me dire à moi ce qui est bien et ce qui est pas bien ? Vos règles ont peut-être été bonnes à votre époque, mais on vit à une époque différente aujourd’hui. Vous ne pouvez pas me faire la morale, vous ne savez pas ce que c’est que d’être un ado au XXème siècle ! ». Une excellente remarque, non ? C’est vrai, après tout, qui c’est qui définit ce qui est bien et ce qui est mal ? Est-ce que le bien et le mal sont des choses relatives, variables, qu’il faut actualiser, qu’il faut mettre à jour comme un logiciel informatique ? « Des mises à jour sont prêtes pour votre sens moral. Pour télécharger ces mises à jour, cliquer sur Suivant ». Disons que je vis avec la version Windows XP du sens moral et vous avec la version Windows 2000, et que ma version m’autorise à me droguer, à battre ma femme tous les soirs, et à tuer les étrangers dans mon quartier. Qui peut me condamner s’il n’y a pas de référence absolue en matière de sens moral ? Qui serait en position de me dire, « c’est mal, ce que tu fais » ? Même si le bien et le mal devaient être définis de façon démocratique, on obtiendrait quand même la torture, les génocides et l’esclavagisme. La Bible dit, Telle voie paraît droite pour un homme, mais à la fin, c’est la voie de la mort (Pr 14 : 12). Pour qu’il y ait de l’ordre sur terre, il faut bien qu’il y ait un absolu, quelque chose d’immuable et d’universel. Autrefois on appelait ça « la loi de la nature ». On n’avait pas besoin d’un doctorat pour savoir que tuer son voisin parce qu’il est moche, c’est mal, un point c’est tout. En ce qui concerne le bien et le mal, il y a un absolu, et cet absolu, nous dit la Bible, se trouve en Dieu. C’est lui qui définit, et qui a défini une fois pour toutes, ce qui est bien et ce qui est mal (Ro 12).
Alors admettons. Il y a des absolus, et ces absolus se trouvent en Dieu. C’est lui qui a créé tout ce qui existe, c’est lui qui a établi toutes les lois de la nature (de sa création), et c’est lui aussi, qui a établi ce qui est bien et ce qui est mal. Mais Dieu est si lointain ! Comment le connaître ? Comment apprendre de lui ce qu’est la vérité ? Comment des gens peuvent-ils un jour prétendre connaître la vérité, si la vérité est si lointaine ? Les hommes sont tellement faillibles et limités, que forcément, la vérité doit toujours être ailleurs… Sans doute avez-vous déjà entendu des gens dire, « Bah, toutes les religions sont pareilles ; musulmans, chrétiens, Juifs, bouddhistes, on est tous des frères, on essaie tous de rejoindre Dieu, seulement on le fait par des chemins différents ; alors il faut être tolérants les uns avec les autres ; comment prétendre que le chemin chrétien est le seul chemin, et pourquoi pas le chemin musulman ? ». Le problème, c’est que si on croit dans la notion de vérité, on croit nécessairement que la vérité est absolue, unique, exclusive, et il nous faut constater qu’il y a entre les grandes religions des contradictions de taille ! Par exemple, la Bible dit que Jésus est Dieu le Fils tandis que le Coran dit qu’il est un prophète, et la tradition juive dit qu’il est un imposteur. On ne peut pas dire que tout le monde a raison ! Vous imaginez les hommes qui comparaissent devant Dieu pour être jugés, à la fin des temps, et Dieu qui est assis sur son trône devant la porte du ciel, et qui regarde tout le monde, et qui voit les nazis, et les terroristes, et les pédophiles, et les meurtriers, et tous les gens qui ont persécuté les chrétiens, et qu’il hausse les épaules et qui dit, « Bah, c’est pas grave, vous avez tous été sincères… entrez donc ! ». Jésus a dit, Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi (Jn 14 : 6). Tout le monde cherche Dieu, sans doute, mais tout le monde ne le cherche pas au bon endroit. Tout le monde croit que sa religion est le bon chemin, mais les chemins ne sont pas tous bons.
La vérité existe, et Dieu a voulu la révéler aux hommes. Jésus lui-même a dit, Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres (Jn 8 : 32). Mais voici pourquoi le rapport du christianisme à la notion de vérité est radicalement différent de toute autre religion : dans la Bible, la vérité ce n’est pas un ensemble de connaissances, ce n’est pas un système religieux, ce n’est pas un ensemble de règles morales, mais la vérité… est une personne. Je suis la vérité, a dit Jésus. Dieu a voulu faire connaître la vérité aux hommes, en personne ! Ce qui signifie que l’on ne peut connaître la vérité que par une relation personnelle avec Jésus. Il y a des gens qui disent, « Peu importe ce qu’on croit, ce qui est important, c’est de croire, c’est d’être sincère, c’est d’avoir la foi ! Les Juifs, les musulmans, les hindous, les humanistes, ils ont tous foi en quelque chose, comme toi ! Ils ne sont pas différents de toi ! ». Oui, mais ce qui est important, ce n’est pas la foi… ce n’est pas non plus la quantité de foi… mais c’est l’objet de la foi ! De tout mon cœur, je peux espérer, et même croire sincèrement, que cette guitare va me faire du café comme une machine Senséo, mais si ce n’est pas une machine Senséo, je n’obtiendrai pas un bon petit cappuccino pour autant ! Si je faisais de cette peluche un dieu et que je me prosterne devant elle en la suppliant de tout mon cœur avec toute la foi du monde, « Greg, je t’en prie, sauve-moi de mon péché ! Délivre-moi ! », cela ne la rendrait pas pour autant capable de le faire. Ce qui est important, ce n’est pas d’avoir la foi, mais c’est d’avoir foi dans la bonne chose. Ce n’est pas de croire, mais de croire la vérité.
Si on croit en Dieu, on croit forcément qu’il y a une vérité. La Bible dit qu’il est possible de connaître la vérité. Jésus a dit à ses disciples, Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres (Jn 8 : 32). Il leur a dit ensuite, Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi (Jn 14 : 6). Dieu veut faire connaître la vérité aux hommes, en personne, à travers la relation personnelle qu’on peut avoir avec Jésus. On peut dire qu’on connaît la vérité si on connaît Jésus. Ce n’est pas dire qu’on détient la vérité, mais qu’on connaît celui qui est la vérité. La Bible dit que c’est en Jésus que sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance (Co 2 : 3). Connaître Jésus personnellement, c’est connaître la vérité, c’est être libre, c’est être vivant, et c’est être sur le chemin, le seul, qui nous fait connaître Dieu. C’est pourquoi la Bible dit, Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé (Ac 16 : 31). La Bible ne dit pas de croire en Greg la grenouille, ou en un Dieu lointain, ou en l’argent, ou en l’homme, ou en la nature, mais de croire en Jésus. Parce que la vérité n’est pas ailleurs.
Comment peut-on connaître Jésus personnellement ? C’est très simple. La Bible dit que Jésus est ressuscité des morts, et qu’il est monté au ciel pour régner sur la création. Ca veut dire qu’il est vivant et qu’il nous connaît, chacun, individuellement. Si on souhaite connaître une relation personnelle avec lui, il suffit de le lui dire, sincèrement, dans le secret de son cœur. Où qu’on soit et n’importe quand, on peut prier silencieusement et lui dire, « Seigneur Jésus, je reconnais que tu es le chemin, la vérité et la vie. Dès aujourd’hui je voudrais emprunter ce chemin unique que tu as ouvert en mourant sur la croix à ma place, pour que je puisse être pardonné pour mes fautes et pour que je puisse être avec toi pour toujours. C’est pourquoi je te cède entièrement ma vie, et je te demande de m’aider chaque jour à mieux te connaître et à marcher plus près de toi ».