Cher ami non-croyant, tu te demandes pourquoi les chrétiens n’arrêtent pas de te rabâcher Jésus, Jésus, Jésus, et sa mort sur la croix.
Eh bien imagine qu’il y a un Dieu. S’il y a un Dieu digne de ce nom, celui-ci est par définition l’auteur de la vie, le créateur des hommes, le propriétaire du cosmos. Par conséquent, il est aussi le maître de la moralité : il est la référence-même du bien et de la justice. Autrement dit, quand l’univers fonctionne selon Dieu, tout va pour le mieux ; inversement, si tout ne va pas pour le mieux, c’est que l’univers ne fonctionne pas selon Dieu. Et ce que n’importe qui peut constater, athées ou croyants, c’est qu’en effet, tout ne va pas pour le mieux : injustice, souffrance, dépérissement de la planète. Donc il y a un problème.
La Bible affirme que le problème fondamental, c’est celui du cœur de l’homme, et je pense que nous pouvons tous reconnaître que quelle que soit notre origine, notre langue, notre éducation, notre religion, nous avons tous le même cœur enclin à l’égoïsme, et que cet égoïsme est la racine de bien des maux ! D’après la Bible, l’homme est enclin à l’égoïsme parce qu’il a librement fait le choix de vivre indépendamment de Dieu. L’homme a voulu être son propre dieu, et il aime ça ! Le problème, c’est que comme Dieu n’a pas conçu l’univers pour qu’il fonctionne comme ça, eh bien ça ne marche pas très bien et les hommes sont voués à subir les conséquences de leur autonomie : à savoir les rivalités, la violence, les guerres, la pollution, et en fin de compte, la mort.
Et maintenant ? La bonne nouvelle, c’est que d’après la Bible, Dieu n’a pas pour autant abandonné les hommes, ni sa création. Alors que les hommes ont tourné le dos à Dieu (c’est ce que les chrétiens appellent « le péché »), Dieu n’a pas tourné le dos aux hommes. Les hommes lui sont précieux. Et donc il a voulu offrir aux hommes une issue pour qu’ils puissent être réconciliés avec lui et délivrés des conséquences de leur autonomie. Mais voilà : puisque Dieu est la définition-même du bien et de la justice, il ne peut pas laisser le mal impuni, ce qui serait contraire à sa nature. Dieu ne peut pas juste dire : « Allez, c’est pas grave, on oublie cet affront suprême que tu m’as fait en me tournant le dos alors que je t’avais donné la vie. On oublie tout le mal que tu as causé à tes semblables et à la nature. Allez, on laisse tomber, c’est du passé. » Le mal doit être rétribué, sinon il n’y a pas de justice.
C’est là qu’intervient Jésus. On y croit ou on n’y croit pas, mais s’il-te plaît, cher ami non-croyant, essaie au moins de voir la cohérence de ce qui suit. La Bible affirme que Dieu s’est fait homme en la personne de Jésus (c’est incroyable, mais pas impossible pour un Dieu tout-puissant). Et alors que Jésus a été le seul homme à vivre parfaitement selon Dieu, il a subi volontairement la peine ultime réservée normalement aux hommes qui ont tourné le dos à Dieu. C’est ce qui s’est passé quand il a été crucifié. La souffrance morale de Jésus sur la croix était beaucoup plus importante que sa souffrance physique, parce que Jésus a détourné sur lui-même le jugement de Dieu qui était destiné à une multitude d’hommes, de femmes et d’enfants, pour les en libérer.
La mort de Jésus sur la croix représente donc un genre de substitution : Jésus l’être humain parfait prend la place d’une multitude d’être humains imparfaits pour les réconcilier avec Dieu. Ainsi, la justice de Dieu est satisfaite, tout comme son amour pour les hommes. La Bible ajoute que Jésus est ressuscité (ça aussi c’est incroyable, mais pas impossible pour un Dieu tout-puissant), ce qui représente le triomphe de Dieu sur le mal et la mort. Ça veut dire que les hommes sont invités aujourd’hui à faire confiance à Dieu, pour entrer au bénéfice de ce qu’il a accompli par Jésus. Et d’après la Bible toujours, la résurrection de Jésus est la garantie de la future résurrection des croyants et de leur vie éternelle avec Dieu, sur une terre qui sera un jour entièrement renouvelée et purgée de tout mal et de toute souffrance.
Voilà pourquoi les chrétiens accordent tant d’importance à la personne de Jésus et à ce qu’il a fait. Encore une fois, cher ami non-croyant, tu n’es pas obligé d’y croire. Mais admets au moins que c’est cohérent !